Oui mais le peuple endoctriné depuis le biberon ( puis par l’Ed-Nat ) pousse des cris d’orfraie dès que quelqu’un parle de réformer la Sécu qui date du CNR de 1945, donc ils auraient tort de se gêner…de faire ch…r les Frontaliers…
La France vit sous le joug des privilèges accordés en 1945 aux faux résistants de la dernière heure ( SNCF, RATP, EDF, GDF )* et personne n’a rien osé changé depuis…( Surtout pas Macron ).
Les minuscules réformes Macron n’empêcheront pas la France de tomber aussi bas que la Grèce…
( voir les accords en douce passés avec les routiers, on se doute que la réforme des retraites épargnera une fois de plus les régimes spéciaux )
(1) il est d’ailleurs amusant de constater que les privilèges Sécu du CNR de 45 se retrouvent dans les codes de Gestion d’aujourd’hui, c’est le cœur du système Sécu
Régime SNCF, code gestion 04
Régime spécial de la RATP 05
Régime des mines 07
Fonctionnaires ouvriers de l’état 23
EDF-GDF 24
Collectivités locales 29
Frontaliers Suisses 99 ( non, c’est faux, je rigole… )
(2) Quand aux retraites, l’Etat employeur cotiserait 5 à 8 fois plus que le privé ( enfin, il cotise pas vraiment, c’est juste pour justifier les mirifiques retraites payées par l’emprunt des chouchoutés du CNR de 1945 )
Et pour illustrer, parlons chiffres : pour le privé, le taux de cotisation employeur est actuellement de 15,70% (10% pour le régime de base de sécurité sociale plus 5,70% pour la tranche A ARRCO) auquel vient éventuellement s’ajouter une tranche B (de 13,30% pour les non-cadres et de 13.90% pour les cadres, éventuellement complétée par une tranche C de 20,30%).
En revanche, pour le public, le feu d’artifice commence maintenant. En effet, le taux de la contribution employeur à la charge de l’État prévue au 1° de l’article L.61 du code des pensions civiles et militaires de retraite pour les fonctionnaires de l’État, les magistrats et les militaires est fixé à 62,14% pour les personnels civils et à 108,63% pour les militaires (décret n° 2010-53 du 14 janvier 2010). Oui, vous avez bien lu : un peu plus de 62% et 108%. L’État sait être généreux avec ceux dont il dépend.
Mieux encore : ces taux ne font que progresser comme en témoignent les décrets concernant les années suivantes (décret n°2011-2037 du 29 décembre 2011 et décret n° 2012-1507 du 27 décembre 2012) : pour les personnels civils, on passe à 68,59% en 2012 puis 74,28% en 2013, ces taux étant de 121,55% en 2012 puis 126,07% en 2013 pour les personnels militaires. On aura d’ailleurs une pensée émue (mais pas trop) pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers affiliés à la CNRACL dont le taux employeur est fixé à 27,3% depuis 2005. Mais bon : à plus de 27%, on est encore assez largement au-dessus du taux employeur pour les salariés du privé. Et rassurez-vous : il en va de même avec les régimes spéciaux, qui dépassent les 50% en 2012 (SNCF 63%, RATP 57%,…).
Pour ceux qui ne comprennent pas bien les implications de ces petits chiffres qui se bousculent ainsi en paragraphes un peu serrés, cela veut dire que lorsqu’un employeur privé lambda débourse un peu plus de 15% pour son salarié pour abonder à sa caisse de retraite, l’État se fend d’un montant proportionnellement entre 3 et 8 fois supérieur. Et le plus beau, c’est que l’État ne peut, par construction, trouver les ressources pour ce genre d’abondement qu’en la puisant dans les poches des producteurs de richesses du secteur marchand, ou, via l’emprunt, dans celles des générations futures qui en rigolent déjà d’avance, les petits futés.