LIBOR négatif : quel impact sur nos taux variables?

Très bon en effet.
ISDA publiait déjà dans les années 90:

http://www.isda.org/publications/intro/1998supp-2.pdf

En 2 eme page le paragraphe sur « negative interest rates » est très intéressant. Évoquant une provision pour couvrir cette éventualité.

"
Accordingly, these Definitions presume that the negative interest rate provisions will apply to all transactions where a floating amount payable by one party is calculated by reference to a floating rate other than floor transactions and certain forward rate transactions. If parties want to alter this presumption and have such provisions apply to a different group of transactions, they should so specify in their agreement or in a Confirmation."

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Un peu d’humour : http://www.capital.fr/finances-perso/dossiers/defendez-vos-droits-grace-a-la-mediation-1078378

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Un blog très intéressant : http://www.pascalordonneau.com/mots-d-economie/t-1/taux/

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Désolé de submerger le forum avec le même thème, mais sachez qu’au moins 3 modèles utilisables pour calculer le prix d’option sur taux d’intérêts envisagent des taux négatifs avec une probabilité non nulle:

Black Scholes & Merton (1973)
Vacizek (1977)
Hull White (1990)

Le plus vieux de ces modèles est de 1990, ils ont peut-être été discuté par des observateurs, surtout sur le fait que les taux puissent être négatifs, mais ce ne sont pas des branquignoles qui les ont développés, ils connaissaient leurs sujets:

Black and Scholes ont développé des modèles de pricing d’options qui servent de références et sont utilisés par les banques et enseignés dans les cours de mathématiques financières. Tout trader et développeur dans une banque a entendu ces noms. On a de grande chance que même les juges les connaissent.
Quand à Hull, il a juste écrit la bible des produits dérivés, son livre « Options, Futures qnd Other Dérivatives » est d’ailleurs simplement appelé « le Hull » et est dans le tiroir de tout bon trader d’options.

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J’ai écumé les forums et fait chauffer Google mais je ne trouve quasiment rien au sujet des prêts indexés sur Euribor ou Eonia qui sont également passés en terrain négatif. Plutôt bizarre je trouve. Même si les taux variables ne courent pas les rues, sur des millions d’emprunteurs il doit bien y en avoir quelques dizaines de milliers. Les gens intéressent tellement peu à la finance ?

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Notre démarche judiciaire prend du temps. Nous ne voulons négliger aucun détail. Grâce à un adhérent, nous avons enfin une preuve tangible du fait que le contrat était dolosif.

Nous n’entrons pas, avec les banques, dans la discussion sans fin du fait que les intérêts d’un prêt ne peuvent être négatif. Nous sommes même techniquement d’accord.

Notre terrain c’est « Pourquoi la banque a fait signer un contrat dolosif, si ce n’est pour s’attacher, à n’importe quel prix, une clientèle intéressante ».

On est donc plus dans l’escroquerie.

Il me fallait une preuve qui résume cette position. Je viens de l’obtenir par une lettre sans concession des Assurances du crédit Mutuel.

Je vais revoir avec notre avocate.

Désolé, c’est très long, mais n’oubliez pas que vous vous battez contre les banques.

Voici mon article publié aujourd’hui.

«  »""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""

Scandale du LIBOR. Les ACM démontrent que le Crédit Mutuel a fait signer des contrats dolosifs.

Faute dolosive : faute commise avec la certitude qu’un dommage s’en suivra. (Définition tirée du Larousse)

C’est très exactement la faute que les banques ont commise en faisant signer à leurs clients des prêts indexés sur le LIBOR CHF. Ce sera le fondement des nouvelles plaintes qui seront alors de nature pénale.

Petit rappel de l’affaire.
Pendant des années, les banques ont proposé des prêts immobiliers à des frontaliers de la Suisse. Le taux était indexé sur un indice : le LIBOR CHF à 3 mois.

La prudence veut que cette indexation soit limitée, tant vers le haut que vers le bas. Il aurait été professionnel d’inclure cette clause, notamment « au cas où l’indice LIBOR serait négatif, alors la baisse du taux serait limitée à zéro ».

Seulement les banques se battent à couteau tiré contre la concurrence. Les travailleurs frontaliers sont plutôt de bons clients, et la signature d’un prêt immobilier nous attache leur clientèle sur plus de 20 ans.

Alors les banques, le Crédit Mutuel en tête, ont volontairement oublié toutes les règles de prudence.

« Vous voyez bien, Monsieur Pigeon, que notre contrat est meilleur, la baisse du taux n’est pas limitée à zéro et peut descendre en dessous. Je vous laisse signer pendant que je vous prépare le dossier ».

Et voilà comment s’est passé ce que j’appelle une escroquerie. C’est d’ailleurs corroboré par le témoignage de toutes les victimes.

Et puis, le « sinistre » arrive. Le LIBOR CHF à 3 mois devient négatif.

Et puis les clients viennent voir leur chargé de clientèle pour leur demander l’application du contrat.

Et puis, la banque est très embarrassée, car elle ne peut pas appliquer cette baisse.

Les réponses fusent, ça va du sirupeux « vous êtes assez intelligent pour savoir qu’une banque en peux pas prêter à un taux négatif » au plus réaliste «Fuck you with your contract, if you were stupid enough to sign it … » Désolé, j’ignore la traduction de ces propos.

Que reste-t-il au client ? Les voies judiciaires et l’arbitrage d’un magistrat.

Ce qui est complètement surréaliste, c’est la défense des banques. Elles vous expliquent qu’elles vous ont proposé un contrat dolosif dont elles savaient qu’elles ne pourraient tenir les clauses.

Un client a donc demandé une analyse de la situation à sa protection juridique, les ASSURANCES DU CREDIT MUTUEL.

Je reconnais leur honnêteté, puisque les ACM n’ont pas pris la défense du CREDIT MUTUEL mais bien confirmé l’escroquerie.

Dans une lettre datée du 22 octobre dont j’ai supprimé les références de la cliente, les ACM expliquent ceci :

Début de citation :

« Nous avons bien reçu votre déclaration nous saisissant au titre de votre garantie Protection juridique du litige qui vous oppose au CREDIT MUTUEL et dont les termes ont retenu toute notre attention.

Vous avez souscrit un prêt indexé sur le LIBOR et considérez que son évolution devrait vous permettre de prétendre à l’application d’un taux d’intérêt négatif. Vous sollicitez notre intervention afin d’engager une action judiciaire sur ce fondement. »

« Il est habituel que des financements bancaires stipulent un intérêt calculé sur une formule comprenant un taux de référence (exemple LIBOR et EURIBOR) augmenté ou diminué d’une marge. Ceci peut conduire à ce que le taux d’intérêt nominal passe virtuellement en zone négative. »

« La question est de savoir si cela est concrètement envisageable et qu’une telle demande se soutient juridiquement. »

Fin de citation.

Les Assurances du Crédit Mutuel reconnaissent que ce type de contrat sous entendant un taux négatif est habituellement proposé par le Crédit Mutuel.

Il s’ensuit une démonstration juridique impeccable comme quoi le Crédit Mutuel savait dès le départ, qu’il lui serait impossible d’appliquer les clauses du contrat.

Ces contrats de prêts immobiliers étaient donc dolosifs. Ce n’est pas nous qui le démontrons, mais les Assurances du Crédit Mutuel.

La grande question que l’on va poser au CREDIT MUTUEL est : « Pourquoi nous avoir proposé ce type de contrat dolosif ? »

Ils n’ont qu’une réponse : « Pour être meilleur que la concurrence et nous attacher votre clientèle.

Il s’agit donc bien d’une escroquerie commise par les Caisses Locales. Ce sont donc les Présidents de celles-ci qui seront visés…

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De bonnes références en effet ! Merci

@APLOMB

une belle escroquerie en effet … Merci pour votre action juridique pour que les Directeurs et Présidents des Caisses Locales répondent de leurs actes

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http://m.cbanque.com/actu/54817/les-arnaques-au-credit-se-multiplient-sur-internet-alerte-le-regulateur?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=twitter-cbanque

Hors-sujet :smile:

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J’ai contacté la Fédération Bancaire Française pour connaitre sa position sur les taux négatifs.

Un mois pour me répondre ceci :smile:

"Bonjour,

La fixation de ce type de composante du taux fait partie de la politique commerciale de chaque banque. la FBF n’a pas de position sur ce type de sujet.
Si vous estimez être en litige avec votre banque, voici la marche à suivre :

http://www.lesclesdelabanque.fr/Web/Cdb/Particuliers/Content.nsf/MiniGuideFeuilletableWeb?ReadForm&DocId=6WNJ5G

Bien cordialement"

Informations et Relations Extérieures - Centre Information Bancaire

Fédération Bancaire Française
18, rue La Fayette 75440 Paris cedex 09
Téléphone : +33 1 48 00 52 52

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bien évidemment ils ne se mouilleront pas!! trop d’argent en jeu!!

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Je vais être mal poli : à la FBF, ils se foutent de votre gueule !

Néanmoins, une information intéressante sur leur site :
« La FBF a une implantation à Bruxelles afin de suivre au plus près les évolutions de la réglementation bancaire et financière qui est largement élaborée au niveau européen. »

Donc, il faudra peut-être porter cette affaire devant la CJUE !

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Bonne idée de porter l’affaire devant la Cour de justice européenne ! Là au moins, pas de copinages et ils vont se faire sanctionner comme il faut !!!
Qui sait quelle est la procédure pour aller jusqu’à la CJUE ?

Vous vous enflammez un peu vite. Il faut avoir épuisé tous les recours en France avant d’aller devant la CJUE.
Il faut des années pour y aller, après être passé par la Cour d’Appel et la Cour de Cassation, sans parler d’éventuels recours auprès du Conseil Constitutionnel.

Il est question de dizaines de milliers d’euros d’honoraires d’avocats, de frais de justice et de nombreuses années de procédure.

Hors de question d’entrer dans ce jeu, d’où le recours à la procédure en référé afin de faire respecter les contrats.
Je compte également sur un coup de pouce administratif sous forme d’un sérieux rappel à l’ordre de la part de l’ACPR pour rappeler aux banques leurs obligations contractuelles.

Il s’agit d’un cas très simple de non-respect d’un contrat. La formule de calcul des taux d’intérêts est limpide. L’indice LIBOR est reconnu par toutes les banques du monde. Je refuse d’accorder à ce dossier l’importance que le Crédit Mutuel essaie de lui donner pour échapper au référé en noyant le poisson sous de hautes considérations de finance internationale.

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Bonjour,

Pendant quelques mois, le CA Franche-comté m’a remboursé des interêts trop perçus et depuis octobre 2015 plus rien. Leur raison:

Notre logiciel permet de mettre le taux exact sur les prêts en CHF à taux variable dès l’échéance du mois d’octobre 2015.
Précédemment l informatique ne pouvait pas tenir compte d un indice Libor négatif ce qui explique que les trop perçus des intérêts vous étaient restitués. Désormais l informatique prend en compte la valeur réel de l indice même si celui ci est négatif. les intérêts payés correspondent donc à la réalité des taux.
Il n’y a pas d’intérêts trop perçus donc pas de restitution.

Qu’en pensez-vous, est-ce que cette situation est normale ? Merci de vos réponses.

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Oui si vos taux ont baissé apres la mise à jour, plus besoin de restituer une difference! Sinon, il y a un hic!

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Oui, c’est normal, et je suis dans le même cas. Logiquement vous avez une marge qui est au dessus de 0.80%
Prenez les courriers des dernières échéances et comparez. A remboursement égal, le montant de capital que vous remboursez a explosé et vous ne payez quasiment plus d’intérêts. D’ici peu, si ce n’est pas déjà le cas, vous remarquerez aussi que la date de fin de prèt aura changé.

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Voila la réponse pitoyable de l’ACPR / Banque de France que j’ai reçue ce matin.
En résumé : « Merci d’avoir perdu votre temps, on va bien rire de vos histoires avec notre nouveau chef (ancien patron de BNP) et nos copains banquiers ! »

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C’est quoi, cette Daube ???

J’ai reçu récemment l’exact copie de cette lettre également, mais concernant le crédit mutuel.

Réponse frustrante en effet, mais plus on est à les contacter plus on a de poids à les faire bouger pour qu’ils fassent leur boulot : taper sur les doigts de ces charlatants de banquiers et mieux, leur infliger une grosse amende.

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