EUR/CHF: renégocier et arrêter le taux de change de son prêt en chf

Et si on considère les mécanisme de cours des devises à terme qui s’ajustent en fonction des parités de taux d’intérêt
( à terme, le report et le déport d’une devise A par rapport à une devise B sont déterminés par le différentiel de taux d’intérêt sur les marchés monétaires des monnaies A et B ) les banques qui n’appliquent pas les taux d’intérêt contractuels, elles ont en plus couvert leurs risques de change à terme. Lorsqu’elles octroient un prêt en CHF elles nous font faire une opération de change spot (sans proposition concrète de couverture ou tout simplement de prêt en euro) en parallèle elles se couvrent, certes par forcément pour la même période et le même montant mais avec une masse , et elles répartissent leur risque sur des périodes différentes, elles ont les outils pour cela. Encore une fois dommage que tout le monde se polarise sur l’aspect des taux négatifs, mais l’un ne va pas sans l’autre (parité du cours, et taux d’intérêt)

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Je vous ai envoye un mail qui apparement n a pas abouti.

Voici un article sur mediapart.

Un dentiste s’est suicidé après avoir contracté plusieurs prêts toxiques.
Il s’est suicidé mais l’assurance emprunteur n’a pas couvert la totalité du prêt. Sa veuve doit 416 000€.
"En se suicidant, l’ancien dentiste pensait régler du même coup les problèmes financiers de sa famille, car il avait souscrit une assurance, proposée par le Crédit agricole, auprès de CNP Assurances. Elle était censée couvrir 100 % du capital restant dû en cas de décès. Mais il était loin de se douter que le piège des prêts en francs suisses concernait également l’assurance ! Car aujourd’hui, la banque réclame à Stéphanie Thiaville plus de 416 000 euros, qui ne seront pas remboursés par l’assurance. "

Une fois de plus, on remarquera l’attitude de la banque
« J’ai été convoquée pour une réunion au siège du Crédit agricole de Lorraine, à Metz, où on m’a interdit d’être accompagnée par un notaire ou un huissier. Ils voulaient m’annoncer la mauvaise nouvelle, et apparemment négocier », raconte la veuve, qui a pour le moment refusé, et qui dénonce « une attitude odieuse » de la part de l’établissement.

Effectivement, les assurances du type CNP ne prennent pas ‹ la paume › de change. La aussi il s’agit d’un aspect de vente forcée avec argument mensonger (couverture à 100pct) si on ajoute le fait que nous avons tous signé nos prêts sans un choix / une alternative de prêt en euro, tous les arguments des banquiers ne tiennent pas. Je le répète, ils ont couvert leur risque, tout le monde est focalisé sur les taux négatifs mais l’un (le taux de change) ne va pas sans l’autre (le taux d’intérêt). C est grave, je l’ai déjà dit beaucoup de gens sont dans une réelle galère, la preuve malheureusement, le suicide de ce monsieur que je ne connais pas, et sa femme aujourd’hui en position de faiblesse psychologique qui doit ‹ négocier › avec des escrocs. Combien de cas dramatiques faudra t il pour une réaction en masse?

J’insiste mais je suis écoeurée…si nous regardons bien nos échéances de prêts en chf, elles sont quasi toutes trimestrielles, et souvent approximativement aux mêmes dates pour un même établissement bancaire, On vous donne l’illusion d’un choix lors de votre négociation de prêt mais l’objectif est de ramener les échéances de nous tous, les pigeons, aux mêmes dates.

La raison, c’est la stratégie gagnante gagnante pour les banques. Les masses de devises empruntées sont
évaluées pour des tombées/échéances sur des périodes pré définies, les banques renversent/remboursent les expositions en chf avec vos remboursements au fur et à mesure, Les banques réempruntent la masse sur les marchés disons tous les trois mois, il n’y a donc pas de risque de change réel pour la banque (c’est vous qui l’avez) sauf un risque résiduel (voir plus bas). En parallèle, il y a le taux d’intérêt aujourd’hui négatif, les masses de chf sont ré-empruntés à court terme par les banques taux spot, contre nos remboursements à long terme. La stratégie ne coute
en ce moment rien voire est plutot tres tres rentable puisque les pigeons que nous sommes ont soit un taux flottant que les banques ne respectent pas ou peu ou sous la contrainte, soit un taux fixe.

Pour le risque de change résiduel, elles évaluent régulièrement statistiquement le risque de non remboursement, c’est surtout sur cette partie là qu’elles renforcent la stratégie de couverture de change également régulièrement,
sachant que pour la plus grande masse la couverture c’est vous. Et si vous ne remboursez pas, on vous donne rendez vous au tribunal, la liquidation de votre bien même à la casse couvrira toujours le risque résiduel du créancier prioritaire à savoir la banque.

Le problème des prêts en chf est moins crucial pour les jeunes qui ont encore 15 ou 20 ans de vie
active et qui ne ne projettent pas de partir de la Suisse ou de vendre leur bien. Pour ceux qui doivent vendre ou qui ont 50 ans et plus le problème peut devenir un drame et c’est le cas de ce monsieur qui s’est suicidé récemment.

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Merci Jeanne pour vos commentaires toujours très éclairés.

Je suis révolté par le décès de cette personne. C’est dur à dire mais ce geste désespéré mettra peut-être plus de lumière sur le problème que nous vivons.

N’importe quoi.

Le problème des prêts en CHF se situe chez ceux qui n’ont pas de revenus en CHF et qui ont emprunté avec des CHF. Je suis frontalier, comme vous, payé en CHF. Et comme vous j’ai un crédit en CHF. Mais il faut rester honnête. Mon taux d’endettement ne bouge pas d’un yota.

Franchement c’est pénible ces frontaliers qui veulent gagner partout. Travailler en Suisse, c’est aussi accepter certaines règles, comme accepter les variations des taux de change.

jpp25 , à mon avis nous n’avons pas le meme age…tant mieux pour vous

Qu’importe l’âge.

Même si je suis probablement plus jeune que vous, je travaille en Suisse depuis la remise de mes diplômes, et je ne suis pas un crétin pour autant.

Vous avez voulu jouer avec le change et vous avez perdu. Ce n’est pas moi qui vais vous plaindre.

En aucun cas je ne me permets de vous juger encore moins de vous insulter, d’ailleurs je vous lis toujours avec beaucoup d’intérêt. En ce qui me concerne personnellement j’ai réussi à maitriser ma perte si je puis dire. Les gens n’ont pas joué avec le change, les banques l’ont imposé en faisant signer les décharges concernant le risque de change qu’elles même ne prennent pas. Pour ceux qui sont en situation dramatique aujourd’hui ils ne s’expriment pas sur le forum, ils gèrent comme ils peuvent leur situation avec beaucoup de stress. Les cas sont tous différents et vous n’êtes pas dedans encore une fois tant mieux pour vous.

Emprunter de la monnaie avec laquelle on est payé, c’est pour moi la solution la meilleure. Des fois on gagne, et des fois on perd, c’est comme ça.

Mais emprunter de la monnaie avec laquelle on est payé, cela a au moins le mérite de ne pas faire varier le taux d’endettement.

Je comprends et en théorie c’est vrai, le problème ce sont les différences de situation et les aléas (certains sont aujourd’hui payé par pole emploi en euro, d’autres sont en procédure de divorce et en meme temps procédure de saisie n’ayant pas pu vendre le bien au prix acheté etc…)
Le risque de change est un risque auquel on s’expose en se portant acquéreur dans une devise d’un actif libellé dans une autre devise. L’opération sans un outil de couverture est une opération spéculative. La plupart des gens qui ont signé n’ont rien vu venir et surtout les banques n’ont pas laissé le choix, ni meme proposé une alternative voire ce qui aurait été judicieux, peut être, un partage du risque (une partie en euro une partie en CHF).Le cas de la personne décédée montre bien les limites de tout ce système et de ces arguments trompeurs (couverture de l’assurance à 100pct) puisque l assurance emprunteur ne couvre pas la perte de change, maintenant on le sait!

Je lis Jeanne depuis le debut, et je me demande encore ce qu’elle ou il attend pour lancer une procédure puisqu’il semble y avoir tous les éléments à charge!! Vous avez dit bizarre!
J’ai proposé d’avoir une discussion en dehors du site j’ai jamais eu de retour, ça ressemble à de la manipulation mais aucune initiative personnelle pour régler ses propres problemes, mais beaucoup d’arguments et faits! Ca s’appelle du blabla, et vous allez voir la réponse, une belle lithanie juridico-financiero-psychologique!

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je rejoins votre avis (comme bien souvent :slight_smile: )

si on est payé en devise il est plus prudent de contracté un pret dans cette meme devise… ceci evite la fluctuation mensuelle…
le taux d’entetement (en CHF) ne bouge pas.

mais je suis aussi d’accord pour dire que le risque existe si on compte revendre le bien ou si on ne percois plus de CHF…

donc il ne faut PAS revendre… et meme en cas de divorce faut vraiment que l’ex partenaire soit fou furieux pour imposé la revente… (mais j’en convient dans un divorce ont a tendance a devenir bête) car divorcer pour se partager une dette c’est comment dire ^^ pas malin

et si perte d’emploi, ne surtout pas rester chez pole emploi qui paie en € et a hauteur d’a peine 50% de l’ancien revenu… Et trouver un travail en suisse doit « normalement » etre plus simple qu’en france du fait du taux de chomage 3 fois moindre…

et OUI ca m’embête de savoir qu’actuellement je paie ma maison plus cher que si j’avais fait un pret en euro… mais je sais aussi qu’au moment de signer mon pret c’est MOI qui ai decidé le CHF car :
1: je me suis dit je gagner X CHF et mon credit me coute Y CHF je sais donc qu’il me reste X-Y CHF… alors qu’un credit en euro bah c’est au bonheur la chance…
2: le taux d’interet est moins elevé
3: la BNS nous a mentis et dis que le CHF ne baissera pas sous les 1.20 ! et ceci a pesé aussi dans ma balance… je me suis dit : le CHF ne peut QUE monter… donc payer en euro me coutera forcement plus cher tot ou tard…

mais meme sans l’argument de la BNS… l’argument 1 est celui de la logique…
aujourd’hui on se dit tous : j’ai pas fait le bon choix… mais qui peut dire avec certitude que durant les 15-20 prochaines années le CHF ne va pas monter a 1.60 voir d’avantage ?

tout a fait d’accord avec bibou 68 c’est de la manip!!

Alain68,

Post plein de bon sens.

J’ajouterai que même si le montant des remboursements a soudainement pu parraitre immmmmmense lors de la chute de l’euro, le taux appliqué finit de me convaincre.

QU’est ce qui est plus cher ?

  1. un prèt en euros à taux fixe 3%
  2. un prèt en CHF avec change de 1.1 et taux proche de 0% ?

Pour moi, c’est vite vu.

Késako ?

Si je décède, mon assurance 100% prendra-t-elle en Charge :

  1. Le montant restant dû en CHF ?
  2. Le montant restant dû en Euros ?
  3. Rien ? :blush:

tout le monde n’a pas un variable ou un cape +/-X

il y a des gens qui en plus d’avoir fait la connerie de prendre un pret en CHF l’on pris en taux fixe (et oui j’en fait des betises ^^ )
allez juste pour le plaisir d’en rajouter une troisieme la betise ULTIME : j’ai bloqué le taux de change a 1.23 pour ma construction… autant dire que la banque s’est froté les mains depuis janvier :confused:
si j’avais pas fait cette derniere betise j’aurai pu me permettre 15 000€ d’extras…
puisqu’apres janvier a cause de ce contrat j’ai acheté des CHF a 1.23 alors que sans j’aurai acheté a 1.05 !
Autant dire que la decision de la BNS m’a fortement embêter…

S’i avaient jamais dit : on va pas en dessous, j’aurai pris le risque de laisser sans bloqué le taux
mais comme dit je me suis dit (et je l’avait encore dit au banquier qui a l’epoque m’a lui aussi dit que j’ai raison) que le taux ne peux PAS baisser mais que augmenter ou rester stable…
or justement les taux montaient legerement… de 1.20 a 1.23 … puis PLOUF 1.05

Tout dépend si vous prenez l’assurance en CHF ou en €.
Ce qui rembourse l’assurance en CHF, pas de soucis.
Pour les autres, la perte dépend de la variation du CHF entre le moment de souscription du prêt et celui de la vente et bien entendu du moment restant à rembourser.

C’est propre à chacun et ça dépend surtout de la date à laquelle à a été souscrit le prêt.
Par exemple, j’ai emprunté en 2008.
J’ai fait la comparaison entre un prêt à taux fixe en € à 4%et celle un prêt en CHF en prenant mon taux actuel (qui correspond à la marge du prêt puisque le CM prend 0 pour valeur du libor).
Actuellement, je rembourserais 100€ en moins si j’avais souscrit un prêt à taux fixe à 4% en €.
Mais surtout, je devrais beaucoup moins d’argent à la banque (personne n’est à l’abri d’une perte d’emploi) et j’aurais pu négocier mon prêt à taux à un taux de 2,3 % en € comme l’on fait des amis.

J’ai donc fait un très mauvais choix.