Pourquoi transfrontalier et non expatrié?

Il y a des années, je vis et travaille à Genevois. Là-bas, les choses étaient assez évidentes: il y a des gens qui vivent des deux côtés de la frontière et qui ne travaillent pas nécessairement du même côté de la frontière. Et c’était tout.

Maintenant, je pense à la même vie et je ne peux pas la comprendre: pourquoi les gens vivent-ils de l’autre côté de la frontière par rapport à leur lieu de travail?

Pour mes amis, c’est généralement le conjoint qui ne trouve pas d’emploi dans le même pays et pour d’autres, les gains de loyers inférieurs suffisent à passer plusieurs heures par jour à respirer les gaz d’échappement des voitures.

Pour moi, en tant que personne ne vivant pas la vie transfrontalière, il serait beaucoup plus facile de simplement déplacer tous mes intérêts en Suisse et de ne pas avoir à faire face au trafic et à la conversion monétaire et à la fiscalité en constante évolution. Qu’en pensez-vous?

S’expatrier n’est pas toujours un choix facile quand on a des enfants scolarisés notamment. Même si à Genève il n’y a pas le problème de la langue, le système scolaire est quand même très différent. Lorsque les enfants sont petits, la Suisse n’offre pas forcément les mêmes solutions de garde. En ce qui concerne la région de Bâle c’est encore plus compliqué avec le changement de système scolaire et de langue.
Par ailleurs, il n’est pas forcément facile de se loger en Suisse à un tarif accessible quand on a un salaire « modeste ». Si c’est pour faire 1 heure de route, que ce soit sur l’autoroute Suisse ou en traversant la frontière ca ne change pas grand chose.

Après, il peut y avoir beaucoup d’autres avantage à s’expatrier : qualité de vie, fiscalité, sécurité etc. Chacun fait ses choix en fonction de sa situation personnelle. Quand on a commencé à construire sa vie quelque part il n’est pas évident de décider de s’expatrier et de repartir à zéro. Il est plus facile de s’installer en Suisse en début de carrière quand on n’a encore rien construit de l’autre côté de la frontière.

1 « J'aime »