Le droit à partir?

Bonjour

C’est une question que je pose mais … pour ma fille qui travaille en Suisse.
Son compagnon (qui travaille également en Suisse) est quelque peu, disons, « particulier » et la martyrise psychologiquement.
Bref c’est invivable et , même si elle l’aime, elle comprend qu’elle ne pourra pas tenir encore beaucoup de temps (ça fait 3 ou 4 ans qu’ils sont ensemble et ils sont mariés).
Pour éviter la violence elle aimerait partir en cachète.
Ma question est donc celle là: elle me dit que son patron n’apprécierait pas son départ car elle est plus ou moins indispensable et qu’elle serait poursuivie pour abandon de poste (elle est sensée donner un préavis de 2 mois).
Moi je me dis qu’il m’étonnerait qu’on la poursuive en France pour avoir abandonné son poste en Suisse en fuyant son mari …
Je précise qu’on se fout de savoir si elle touchera le chômage en France, la priorité étant de la protéger.

Bref, avez-vous des solutions en vue ?

Merci pour vos conseils

Merci

Un abandon de poste n’entraîne pas de poursuite pénale
Elle sera licenciée pour faute grave ou lourde et
elle aura juste plis de mal à retrouver un emploi ensuite si elle desire retravailler en suisse.
Elle peut peut-être aussi porter plainte contre son mari ou déménager

Votre fille vit donc en France. correct?

Quel est le rapport entre le travail de votre fille et son emploi en Suisse?
Elle peut parfaitement quitter son conjoint sans démissioner! D’ailleurs, vu qu’elle se retrouvera seule, avec les dépenses qui vont avec, il vaut mieux garder un job en Suisse!
Et si elle souhaite quand meme quitter son job, pourquoi ne pas demander une entrevue avec les relations humaines de sa boite (ou son patron) et lui expliquer clairement et franchement la situation?
C’est ce que je ferai (et que j’ai fait dans la même situation par le passé)

Si son conjoint est taré et très remonté, il n’hésitera pas à se pointer à son emploi, l’attendre à la sortie, la suivre…

Perso je garderai l’emploi quand même en effet, car elle va avoir besoin de moyens financiers pour assurer la séparation et puis c’est toujours mieux quand la vie est mouvementée de ne pas TOUT changer en même temps.
Mon conseil serait de tout consigner, toutes les violences phychologiques auxquelles vous faite référence, il faut qu’elle enregistre tous les dérapages qu’il pourrait avoir envers elle. Puis déposer plainte (ou à MINIMA une main courante.)
Comme elle est mariée je ne sais pas si fuir « en cachette » est bien le meilleur mouvement… ?

En tous les cas: qu’elle aille à la maison de la justice et du droit la plus proche de chez elle pour se renseigner auprès de juristes en urgence.

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D’ou la nécessité d’informer son patron de la situation! Cela sera une sécurité supplémentaire.

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Alors

Ma fille est française (franco-canadienne) , vit et habite (location) depuis deux ans en Suisse « près » de Zurich. Elle n’a jamais travaillé en France puisqu’adulte elle vivait et travaillait au Canada.
A noter qu’elle n’aura jamais les moyens de vivre en Suisse seule, son salaire étant trop limite.
Son mari n’est pas Suisse non plus, il est Canadien. Ils n’ont pas de gros moyens financiers même à deux. Elle n’a pas l’intention de lui demander le moindre centime (qu’il ne pourrait pas payer d’ailleurs).
A savoir également: le fait de partir risque de compromettre la situation de travailleur en Suisse de son mari et ça ne la passionne pas d’être potentiellement « responsable » de ça.
Bref, pas trop simple comme situation.

C’est le fait de partir ou c’est le fait de divorcer qui risque de compromettre son statut de frontalier?

Et alors? Vous dites que de toute facon il n’a pas réussit à se trouver un job convenable. Pourtant à Zurich ce n’est pas le boulot qui manque. (j’y travaille).
(d’un autre coté ce sont les problèmes de votre fille et c’est à elle de se prendre en main)

« Vous dites que de toute facon il n’a pas réussit à se trouver un job convenable »

Ce n’est pas tout à fait ça. Son mari est un « génie » mais il est toujours en statut étudiant, il touche bien un salaire mais ça n’a rien à avoir avec un vrai salaire de carrière. Apparemment il semblerait que le fait que ma fille soit française aide sur son visa de travail et oui, ce sont « les problèmes de ma fille » et, jusque là, on l’a laissé faire sauf que ça commence à être trop lourd pour elle. Notre peur c’est qu’elle se noie progressivement dans la résignation et la souffrance. Elle n’est pas idiote et je pense qu’elle a assez de force pour s’échapper… pour l’instant.

C’est malheureusement toujours comme cela quand un couple est en souffrance.
Je ne vois pas comment on pourrait l’aider.

salut orphee
n’existe t-il pas une association aux alentours de chez elle qui pourrait la prendre en charge pour harcelement?

Cela ne sert à rien.
Elle doit simplement décider si oui ou non elle doit partir.
Quand cela ne va plus dans un couple, cela ne sert à rien de forcer. Et si il y a toujours assez d’amour, ils retrouveront le chemin l’un vers l’autre dans de nouvelles et meilleures conditions.

Bonjour Sundgau,

« Cela ne sert à rien » ?
Parlez pour vous.
Pour des milliers d’autres, ces associations tendent une main ô combien bienvenue dans des situations de détresse.
L’expérience personnelle ne vaut jamais vérité absolue.

Je conseillerai à Orphée (et à sa fille) d’alerter son employeur de la situation, et de prendre contact avec la maison du droit la plus proche pour être protégée sur tous les plans (physique, professionel et moral).
Bon courage

On est loin d’une situation de détresse!

Des couples qui ne s’entendent plus et qui ne savent pas comment en finir, il y en a des millions. Faut arreter de faire un fromage de ce qui est on ne peut plus commun.
Il n’y a ni enfants, ni bien, ni dépendance financière. RIEN. C’est une décision à prendre et c’est tout.

Tout d’abord merci à tous pour vos conseils.

Ma fille réfléchit à son problème et nous demande des conseils donc c’est déjà beaucoup.
Ici nous avons un contexte un peu particulier: une fille « artiste » et un « génie » très rationnel.
Le « génie » voudrait que l’artiste s’intéresse à la science et a du mal à admettre que SA logique excessive ne soit pas LA logique Universelle.
Pour vous donner une idée, dès le départ il y a eu des accrocs de ce genre: il demande à ma fille où est l’arrêt de bus et elle décrit en lui indiquant 100m. . Erreur fatale qui causa un drame: comment peut on se tromper alors que c’est à 300m !
Ouais, je sais , ça peut paraître comique mais ça ne l’était pas. Tout est comme ça. A la suite du dernier drame en route, il rentre et dit « c’est sale par terre » (sur une zone du carrelage) , à traduire par « nettoie ». Elle l’a regardé avec un air sombre et il a quand même compris, vu la période « délicate », et fait l’effort de nettoyer lui-même.
Bref, une situation souvent tendue qui, à mon avis, risque fort de ne pas aller vers le beau fixe. La question que je me pose est plus du genre: puisqu’il aime bien définir, que comprend t-il dans le mot « amour ». Une femme qui fait des enfants, le ménage , la cuisine ?
Dans les trucs comiques , faisant un effort, il lui a proposé une activité commune: commander un char télécommandé pour qu’elle joue avec lui ! :upside_down_face:
Il y a comme un truc qu’il n’a pas l’air de sentir…

Bonjour Orphee,

Je ne suis plus sûre de bien comprendre : est-ce que l’intégrité physique ou morale de votre fille est en danger imminent ? Ou s’agit-il d’un différend de couple « classique » ?

Quand je lis dans le 1er message « il la martyrise psychologiquement » : je ne trouve pas ça « commun » du tout, et je pense qu’il y a de quoi « en faire un fromage », mais en effet le dernier message de Madame instille comme un doute :thinking:

Ma fille ne donne pas les détails de la partie moins « sympa », elle nous dit juste qu’elle ne peut pas en parler, raccroche si elle voit arriver son mari ou appelle sur le chemin du travail…
Je ne dis pas qu’il est horrible (je n’en sais rien, pour moi il est, disons, « spécial ») mais il y a un stress psychologique constant, elle a peur, il faut être parfaite, à « son » niveau et disponible en permanence.
Ma fille a enseigné (au Canada) à des élèves problématiques, venant de milieux défavorisés et ce n’est pas vraiment une profession facile mais elle aimait beaucoup son travail. Ceci pour dire qu’elle n’est pas du genre à inventer les problèmes mais plutôt chercher comment les résoudre.

Update.
Ma fille est partie en cachette ce matin.
1h après, il lui a envoyé mille messages pas très sympas, m’a contacté via skype pour savoir où elle était et m’a informé qu’il avait bloqué sa carte , (tenté de ?) regardé où elle utilisait son téléphone…
Il m’a indiqué qu’elle n’avait pas de sou set donc ne pouvait pas dormir une seule nuit à l’hotel.
Je lui ai répondu que ce n’était pas ce que j’appelais de l’amour et que la conversation était terminée. Je suis quand même assez sidéré de voir qu’il ne parle pas de sa souffrance psychologique à elle (ni de la sienne, on a simplement l’impression qu’il a perdu sa propriété !).
Ce qui est sûr c’est qu’il ne digèrera jamais cette fuite et ne lui fera pas de cadeau.
Ce qui est plus que probable c’est qu’il l’attendra aussi à son retour à son travail et nous avons conseillé à notre fille d’informer qu’elle ne reviendrait pas.
Je pense qu’elle comprend enfin combien il fallait sortir de ce trou profond.

Si vous avez des conseils pour:

  • ils ont un compte commun (mais lui seul a procuration). Que faire pour qu’elle n’en soit plus responsable (on ne parle pas de récupérer ses maigres économies) ?
  • y a t-il des solutions quand à une séparation à distance (ils se sont mariés au Canada) ?

Merci

J’ai connu cette situation : mon mari s’est présenté chez mon employeur, car je suis partie la veille, chez des amis… Il vaut mieux expliquer aux RH la situation, ils seront à même de vous protéger. Ne démissionnez surtout pas, vous aurez besoin de votre job pour la suite.

Bonsoir

Il faut contacter un avocat (suisse).
Elle en aura de toute facon besoin.

L’avocat l’aidera dans ses démarches auprès de la banque, de son employeur et pour le divorce,
Mais surtout
Pourra contacter son mari avec un discours juridique pour limiter les risques de harcèlement, et le cas échéant, effectuer les déclarations nécessaires auprès de la police.