Bonjour, je partage avec vous la réponse que m’a faite le Crédit Mutuel :
" Vous nous avez interrogés sur les conséquences qu’aura sur votre prêt un index LIBOR CHF devenu négatif.
Cette situation totalement exceptionnelle et imprévisible de bouleversement des marchés financiers, n’a pas pu être envisagée au moment de la conclusion de votre contrat de prêt. La lecture de la seule clause de variabilité contenue dans votre contrat ne peut donc répondre à votre question.
En pareil cas, comme prévu par la loi, il faut rechercher la commune intention des parties, et rapprocher toutes les clauses du contrat, en donnant à chacune le sens qui résulte de l’acte entier. C’est ainsi que les tribunaux procèdent lorsqu’ils ont à se prononcer.
Dans l’économie générale du contrat de prêt, la banque doit toucher une rémunération de l’emprunteur. Si tel n’était pas le cas, elle ne serait pas en mesure de faire face à ses propres charges et de supporter les risques inhérents au métier de prêteur. La sécurité même du système bancaire en dépend, et avec elle, la protection des épargnants. C’est la raison pour laquelle les autorités de tutelle des banques veillent à éviter la commercialisation de prêts à perte.
Sur le plan juridique, le prêt bancaire est par nature un prêt à intérêt, les seules exceptions à cette règle faisant l’objet de dispositions légales spécifiques (exemple : prêts à taux zéro). Et même dans ce cas, la rémunération de la banque n’est pas nulle mais prise en charge par l’Etat.
La jurisprudence des tribunaux français est absolument constante en ce sens, à tel point qu’elle considère unanimement que lorsqu’aucune stipulation conventionnelle de taux d’intérêts ne figure dans un contrat de prêt bancaire, le taux légal fixé par les pouvoirs publics doit s’appliquer.
En espérant avoir répondu à votre question, je reste à votre disposition.
Cordiales Salutations" Bref, la banque n’a pas envisagé au moment de la signature du contrat (en 2006) que le Libor pouvait être négatif! En somme ils ne veulent pas perdre d’argent…Mais la possibilité aurait dû être versée au contrat! L’erreur vient donc de la banque je persiste donc en disant que la loi devrait s’appliquer, c’est-à-dire : faire respecter le contrat!