Pas de frontaliers en Suisse?

Bonjour,

je suis actuellement employée de Banque et à la recherche d’un emploi en Suisse.

J’ai parcouru le forum et les différents sujets, j’ai constaté que beaucoup avançaient que les non-résidents avaient peu de chance d’être recrutés.

Ma question : Comment faites vous pour travailler en Suisse alors? J’ai lu que fin 2018 il y avait pas moins de 300000 frontaliers sur le territoire Suisse donc répertoriés résidents France, alors les autres sont ils tous des tricheurs et des fraudeurs?

J’ai l’impression que quelques frontaliers du forum formulent beaucoup de découragement pour les personnes qui viennent ici se renseigner.
J’ai bien dit « quelques »…
Attention je ne jette la pierre a personne c est un simple constat.

Merci de m’avoir lu.

Bonjour,

Tout d’abord c’est toujours plus simple lorsque l’on habite proche de la frontière. Si vous habitez à 600 kms de la douane la plus proche, vos chances d’intégrer la Suisse sont extrêmement maigres, sauf si vous avez un profil vraiment particulier et recherché.

Le frontaliers n’habitent pas tous en France. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, la Suisse a aussi des frontières avec l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie.

Ce n’est pas faux, et il m’arrive régulièrement de recadrer certains de mes semblables.

Cela dit, souvent il ne faut y voir une envie de décourager de la part de vos interlocuteurs, mais une réalité. Le monde entier rêve de travailler en Suisse, donc il y a 99% des CV qui partent directement au recyclage.

La Suisse recrute pas mal dans certains domaines, très peu dans d’autres. La pratique des langues étrangères est particulièrement appréciée, la situation géographique pèse lourd aussi.

PS: je travaille en Suisse depuis 18 ans.

Bonsoir, j’ai trouvé votre message un peu provocateur, ne posant aucune réelle question et répondu à aucune problématique. Chaque semaine, de nouveaux frontaliers s’expriment sur ce forum de manière régulière, donc non ce n’est pas impossible.

Comment faites vous pour travailler en Suisse alors?

Je suppute que c’est l’unique question du poste alors voici ma réponse : Avoir un solide réseau ou être tout simplement bon.
Cela fait 3 ans que je suis frontalier Suisse et j’ai été le meilleur candidat parmi 100 candidatures.
N’y voyez aucune condescendance (Je n’y gagne en rien) mais juste du pragmatisme et du réalisme.

Personnellement, j’invite quiconque venir tenter sa chance en Suisse, à quoi bon en décourager les autres.

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Bonsoir

Ce qui a été écrit ci dessus est entièrement vrai.

J’y ajouterai 2 réflexions:
Mettez-vois dans la peau d’un employeur suisse.
Pourquoi engagerait-il quelqu’un qui habite a Paris ou Bordeaux, s’il a des candidats qui habitent à moins de 10 km?
Et qui en plus ont la mentalité du pays, en connaissance les us et coutumes?
Seules raisons: une compétence particulière ou un salaire plus bas que l marché (mais du coup, cela veut dire employé sous payé et finalement frustré)

Ensuite, dans certains métiers, il existe des réglementations spécifiques qu’une formation francaise n’apporte pas.

Et dans le cas de la banque, pour certains postes, la résidence en Suisse est obligatoire pour éviter les perquisitions par les polices francaises.
Si vous n’êtes pas à un tel poste, la Suisse forme en alternance beaucoup d’employés de banques (c’est quand même une de ses particularités)

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Bonjour,

Employée de Banque, c’est assez vague … Pourriez vous être plus précis ? Ca passe du guichetier au trader en passant par le conseiller clientelle … Donc plein de profil différents.

Il faut postuler, avoir un meilleurs CV que les autres, avoir de solides arguments et être plus fort que les centaines d’autres candidats. Il n’y a pas de secret. La Suisse paie 2 à 3 fois plus que la France, donc l’exigence y est également plus importante.

La mentalité Suisse est aussi différentes, donc effectivement, a choisir entre 2 candidats au profil identique, le voisin sera plus apprécié.

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Bonjour, merci pour ce charmant cours de geographie, je n’en demandais pas moins. 50% des travailleurs frontaliers sont français en effet. La règle est la même de toute façon pour tout le monde.

Je pense que certains secteurs sont tres fermés en effet, les accords ne sont pas réellement respectés.

Seul le réseau a l air de fonctionner.

Je vous remercie infiniment pour avoir pris le temps de repondre.

Bonne journée.

Bonjour,

Je suis conseiller clientèle particulier et je vis a 10 kilomètres de Genève.

Bonjour,

Si vous vous êtes senti visé par mon message je ne peux rien changer, il n y avait rien de provocateur à part de simple constat, en revanche votre réponse Il y a bien une question dans mon sujet auquelle vous avez parfaitement répondu.

Merci.

Ne vous reste donc qu’à continuer de monter en compétence, prendre le temps de continuer à postuler encore et toujours, et se servir de tout ce temps passer en France pour devenir encore meilleurs dans votre domaine. Et à force cela paiera forcément. Sinon il y a d’autres secteurs sur lesquels vous pourrez postuler, les assurances etc …

Quels accords ?

Un employeur embauche que s’il a besoin, c’est aussi simple que ça. Pareil qu’en France.

Et quand un employeur suisse se tourne vers ses voisins pour trouver de la main d’oeuvre, c’est bien souvent parce qu’il ne trouve pas ce qu’il a besoin chez lui. Car il préférera toujours employer des personnes qui habitent en Suisse. En France c’est pareil.

Votre profil n’est pas particulièrement recherché, cela n’a rien à voir avec de quelconques réseaux. Si vous étiez informaticien je ne vous dirais pas la même chose.

Bonjour,

De quels accords parlez vous ?
Tout salarié d’une banque suisse vivant en France peut voir son domicile perquisitionné par la police française. Dans quel accord faut il classer le comportement de l’administration française ?

Bonjour Alain74, je parle des accords bilateraux, je ne dis pas qu il y a une obligation mais dans ces conditions là s il faut résider en Suisse pour y travailler, alors pourquoi ne pas fermer les frontières alors c est le serpent qui se mord la queue

Pourtant sur jobup.ch il y a de nombreuses offres dans la banque, je ne comprends pas pourquoi vous dites cela

Bonjour Pitfred, merci pour vos encouragements, j ai une expérience bancaire de 8 années avec 2 années en gestion de patrimoine, j’ai 2 licences et je parle 3 langues étrangères. J’ai en effet un entretien téléphonique la semaine prochaine avec une banque privée suite a une recommandation d’une employée tres ancienne ( elle a un salaire a 5 chiffres ca fait rêver) a ce que je lis je ne suis plus du tout sereine car j’ai l’impression que d être français c est tout de suite être moins bon, nous avons tous des ambitions a être mieux payé mais il est sur que je ne veux pas être traitée comme une pestiférée. Mon cv indique une adresse en France et je ne veux pas tricher, si la notion de résidence est obligatoire alors je ne vois plus l intérêt réel de travailler en Suisse, je gagne aujourd’hui 38000 net annuel
et je ne vois pas la rentabilité de payer un loyer a Genève.

Je n’ai jamais dit que le secteur bancaire n’embauchait pas.

Les banques et les assurances, c’est la chasse gardée des Suisses. En France 75% des jeunes veulent être fonctionnaires, ben en Suisse c’est un peu pareil avec les banques, les assurances et la comptabilité, une grosse partie des jeunes veut faire ces métiers, donc la main-d’oeuvre locale ne manque pas.

Faites-vous une idée sur Jobup.ch. Regardez quels types de permis ces employeurs demandent. Nationalité suisse, permis B ou C (étrangers résidents), je pense que le permis G (frontalier) ne doit pas apparaître bien souvent dans les annonces du secteur bancaire.

Après je ne dis pas que c’est impossible, mais ce sera plus compliqué que si vous étiez informaticienne ou avec un métier manuel.

Dans les 3 sociétés par lesquelles je suis passé en 18 ans, j’ai toujours constaté qu’il était très facile de trouver un comptable localement, et très difficile, voire impossible, de trouver des mécaniciens-monteurs polyvalents parlant au moins l’anglais en plus du français. Actuellement dans ma boîte, des primes sont offertes aux employés qui arrivent à débaucher ce type de profil, c’est pour vous dire. Et il n’y a jamais eu de primes quand il s’agit de trouver un comptable.

Les accords bilatéraux n’ont jamais stipulé que les employeurs suisses n’avaient pas le droit de refuser les frontaliers. Comme je vous l’ai dit, regardez sur Jobup.ch pour vous en convaincre. Quand les frontaliers ne sont pas les bienvenus c’est généralement clairement stipulé dans les annonces.

Dans certains métiers c’est obligatoire. Dans le votre je ne sais pas.

Mais vous savez, en France c’est pas si différent que ça. Un employeur a aussi tout-à-fait le droit d’exiger d’un employé qu’il habite en France, ou même qu’il soit français. Et le plus grand employeur de France, l’État, ne se gêne pas pour le faire. Ainsi pour rentrer dans le secteur régalien de la fonction publique, la nationalité française est obligatoire, et personne ne crie à la discrimination !

De ce que je comprends entre vos lignes, vous dites que la Suisse ne respecte pas certaines règles, mais c’est faux. Les employeurs suisses ne sont pas une exception sur cette planète à choisir qui ils veulent, tout le monde fait pareil, même les employeurs français. Disons qu’en Suisse cela saute aux yeux car quasiment la planète entière rêve d’y travailler, mais sous-entendre qu’un pays comme la France est plus tolérant est complètement faux.

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Dans les banques privées ils demandent « quasiment » tous de résider obligatoirement en Suisse. En tout cas c’est valable pour les 6 plus grosses banques privées en Suisse. Par exemple chez Pictet sur ce lien il y a 38 postes a pourvoir a Genève et dans chaque annonce il est stipulé " The successful candidate will be required to reside in Switzerland.", ceci est même valable pour les postes de secrétaire. Regardez par exemple chez Pictet qui est la première banque privée Genevoise et celle qui paye le mieux
https://career012.successfactors.eu/career?company=banquepict&career_ns=job_listing_summary&navBarLevel=JOB_SEARCH&_s.crb=IRR89xMeJ2WMIWElEEcHpXigbY8%3D

Le mari (Français) d’une de mes copines travaille dans l’IT dans une banque privée, il réside en Suisse. Le jour ou il a annoncé a sa banque qu’il avait acheté une maison en France voisine et qu’il allait être résident Français, il s’est fait licencier sur le champ. Il s’est donc résigné a revenir habiter en Suisse pour trouver un travail dans une banque privée.

Après il existe « peut être » (je n’en suis même pas sûre) de petites banques privées qui acceptent des frontaliers mais ça doit être très rares et ce ne sont pas les banques qui payent le mieux comme Pictet. Je pense que ça sera extrêmement difficile (voir impossible) de trouver une banque privée qui accepte que son gestionnaire de fortune soit frontalier.

Si vous voulez travailler dans une banque privée a Genève comme gestionnaire de fortune tout en payant un loyer raisonnable, faites comme beaucoup de Français, allez résider dans le canton de Vaud. Par exemple, a Gland (au bord du lac Léman) vous êtes a 20mn en train du centre de Genève et vous avez des loyers comparables a la France voisine et cerise sur le gâteau vous payerez moins d’impôts qu’en France (ceci est surtout valable pour les gros salaires)…

Ce n’est pas le fait d’être Français qui pose problème (il y a plusieurs dizaines de milliers de Français qui résident dans le canton de Genève et beaucoup travaillent dans des banques) mais le fait de résider en France voisine qui pose problème. Un Suisse qui habite en France voisine aura les mêmes difficultés pour travailler dans une banque privée en Suisse en tant que Gestionnaire de fortune, la banque préférera engagé le Français qui réside en Suisse.

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Les effectifs dans le milieu bancaire a Genève ont baissé de 20 % en 10 ans. Les petites banques sont en train de disparaître seul une dizaine de grosses banque s’en sortent comme Pictet, Lombard odier Rotschild …

Masse salariale en baisse dans les banques en Suisse en 2018

La baisse de 1,4% du nombre d’employés (à 90’660 en équivalent plein temps/EPT) dans les banques en Suisse en 2018 annoncée jeudi par l’organisation faîtière du secteur correspond à une diminution de 1240 postes. Les charges salariales des 248 établissements recensés ont baissé dans le même temps de 1,1 milliard de francs (-7%), un taux supérieur à la moyenne.

L’analyse détaillée du rapport de l’Association suisse des banquiers (ASB), comparée aux précédents chiffres, fait apparaître que l’emploi dans les banques en Suisse a reculé de près de 20% en une dizaine d’années. En 2008, au début de la crise financière, les banques sur sol helvétique (suisses et étrangères) occupaient plus de 110’000 personnes (EPT).

En 2012, ce chiffre était tombé autour de 105’000, puis pour la première fois sous 100’000 en 2017 (93’554). La chute de 7,7% entre 2016 et 2017 était due principalement à la délocalisation par une grande banque de ses services centraux hors du siège, vers des sociétés sans licence bancaire et donc n’entrant pas dans les statistiques de la BNS.

Cette tendance à l’externalisation est un des facteurs, depuis quelques années, de la diminution des effectifs. Dans l’informatique ou les ressources humaines par exemple, de plus en plus d’établissements tendent à recourir à des prestataires «hors banques».

Mais ce n’est pas le seul élément. Les grandes banques cherchent à réduire leurs coûts, et les plus petites - notamment du côté des banques privées - sont engagées dans un processus de consolidation qui n’est pas terminé. Cependant, une stabilisation est en vue, estime l’ASB. Six banques sur dix interrogées par l’organisation estiment que leurs effectifs resteront stables ces six prochains mois.

Au-delà, il n’existe pas de projections. Le rapport de jeudi ne précise pas non plus la répartition des emplois entre les régions du pays.

L’ASB observe par ailleurs que les employés de banques inscrits au chômage (selon les normes du Seco) atteignait en moyenne un taux de 2,3% en décembre 2018, en baisse sensible et inférieur à la moyenne de l’économie suisse (2,7%). Sur l’ensemble de l’année, 3418 personnes du secteur bancaire ont été en moyenne en recherche d’emploi en Suisse (-581 sur un an). (ats/nxp)

Je ne sous entends rien, justement en France il y a egalement de la discrimination a l emploi bien entendu

Pourquoi seriez-vous traitée comme une pestiférée ? La Suisse est un pays où les gens savent se tenir vous savez.

Les milieux comme la banque, la pharmacie, sont très cosmopolites. Un étranger n’y est généralement pas vu comme un pestiféré, mais comme un atout, une force. Pour l’anecdote, mon frère qui est bardé de diplômes de haute voltige, a été une fois approché par une banque suisse (je précise qu’il habite en Suisse et possède un doctorat de l’EPF de Lausanne, ça aide sûrement). Il n’est pas banquier pour un centime, on lui proposait de réaliser des modèles mathématiques afin d’optimiser au maximum les avoirs des grosses fortunes. La banque voulait quelqu’un de compétent, peu importe la couleur du passeport (mon frère est français, comme vous et moi).

Bien sûr, en Suisse il existe des mouvements anti-étrangers, anti-frontaliers, mais ces mouvements sont pacifiques et l’économie helvétique continue de faire ce qu’elle veut bien que ces mouvements font tout pour essayer de lui mettre des bâtons dans les roues.

En Suisse les frontaliers ne viennent pas pour « piquer le boulot des Suisses » comme l’affirment certains discours populistes, ils viennent surtout et avant tout pour combler les manques en main d’oeuvre de l’économie suisse. C’est un système où tout le monde y gagne en réalité, y compris l’état français qui collecte taxes et impôts au lieu de verser des RSA et autres aides sociales. Les rapports entre Suisses et frontaliers sont généralement bons, personnellement je n’ai jamais eu de problèmes.

J’ai l’impression que vous tentez de travailler en Suisse en partant avec pas mal de préjugés. Quand on s’ouvre à l’extérieur, comme le font les frontaliers, on s’aperçoit assez vite que les préjugés vont bon train en France. Et que pour la plupart ils ne sont fondés sur rien. Ces préjugés gagnent même les plus hautes sphères de la société française.

Vous n’étiez pas là en 2015, quand le gouvernement socialiste français de l’époque nous est tombé dessus et a voulu nous plumer jusqu’à la moelle. La ministre de la santé de l’époque, dont la tronche constitue mon avatar, nous avait traité de « nantis profiteurs ». J’aime autant vous dire que sur ce forum, nous l’avions tous extrêmement mal pris. Les frontaliers qui ont cédé aux menaces du gouvernement en s’inscrivant à la CMU ont été par la suite traités comme des parasites.

Tout ça pour conclure que si un jour vous devenez frontalière, vous vous apercevrez au fil du temps que le mépris ne viendra pas forcément de Suisse. Votre propre pays fera bien pire.

bonjour Merci Rainbow pour toutes ces precisions, je vais en effet y réfléchir