Optimisation fiscale: méfiez-vous. Pourquoi l’état vous ferait-il un cadeau ? Ce qu’il ne vous prend pas aujourd’hui il vous le prendra demain et avec intérêts. Voilà pour le principe général.
Ensuite, sur le long terme, à mon avis le meilleur placement que vous puissiez faire c’est un placement immobilier y compris en empruntant à une banque. Et en particulier pour votre retraite. Mais compte tenu de votre âge je vous conseillerais de penser à la revente suivie d’un achat puis éventuellement d’une revente.
Cependant il faut être très sélectif et penser à trois choses:
1/- Le cas échéant, ce bien immobilier pourra-t-il me servir de résidence principal ?
2/- Vais-je pouvoir en tirer un revenu locatif si ce n’est pas ma résidence principale?
2/- Si je veux le revendre, la revente sera-t-elle facile ?
Méfiez-vous des placements financiers car leurs revenus sont très fortement taxés ce qui leur confère un rendement réel epsilonesque.
Vous vous préoccupez de votre retraite: c’est bien. Dans ce cas soyez très très méfiant: ne vous mariez jamais !
En effet, en Suisse en cas de divorce, les droits à la retraite acquis pendant le mariage sont partagés en deux. Cela concerne l’AVS et le 2ème pilier. Et ceci quel que soit le régime matrimonial.
Par conséquent plus votre mariage durera longtemps, plus la part de retraite que vous perdrez sera grande.
Soyez aussi conscient que vous aurez à partager le patrimoine commun acquis pendant le mariage. Si c’était vous qui gagniez le plus, vous pourriez être extrêmement perdant. Au final tout risquerait de se passer comme si vous aviez fait vos études pour … quelqu’un d’autre !
Si malgré tout vous vous mariez, choisissez absolument la séparation de biens. Personne ne viendra vous dire ce que vous devez partager ou pas. Vous conserverez votre liberté de partager ce que vous voulez partager: personne ne viendra vous imposer ses choix. Cependant que dans tous les cas, le mariage impliquera quand-même que vous perdiez votre retraite (AVS et 2ème pilier), soit en la partageant dans une vie commune soit en la partageant pour cause de divorce. Il faut bien avoir cela en tête avant de se marier.
N’oubliez pas que plus d’un mariage sur 2 se termine par un divorce. Donc cela n’arrive pas qu’aux autres.
Vous n’en mesurez peut-être pas les enjeux car vous êtes jeune et que la retraite c’est loin, mais cet enjeu est colossal. Très peu de gens ont conscience dès le départ de tout ce qu’'implique le mariage à cause de la vision mythique véhiculée dans la littérature, les médias, l’éducation que nous recevons.
Le cas échéant suite à un divorce, bien qu’éventuellement moins diplômée que vous, votre future ex-femme pourrait se retrouver avec une retraite supérieure à la votre. Il lui aurait suffit pour cela d’avoir commencé à travailler avant vous, la durée de vos études vous ayant empêché de le faire: son 2ème pilier d’avant le mariage étant supérieur au votre, vous pourriez ensuite gagner 3 fois plus qu’elle, votre retraite sera toujours inférieure à la sienne en cas de divorce.
Méfiez-vous également si vous vous mariez en France, rien ne dit que de telles pratiques ne seront pas un jour introduites dans la législation Française. En l’état actuel du droit Français, les droits à la retraite sont des biens propres et non des biens communs, mais si j’étais jeune je me méfierais grandement: qui peut dire ce que sera notre droit dans 20 ans ? Car en matière d’implications du mariage c’est à cet horizon là qu’il faut raisonner.
Un jour je lisais un article qui commençait ainsi:
Connaissez-vous une situation où vous risquez de perdre 50% de vos biens, les deux tiers de votre revenu annuel et la moitié de votre retraite, suite à une seule décision ?
Non, ce n’est pas la guerre. Ni la mort. Ni les impôts. Ni la bourse. Ni même une faillite d’entreprise. Votre risque le plus probable, c’est le divorce donc le mariage !
Eh oui, sans mariage pas de divorce possible …
PS:
Contrairement à ce que laisseraient penser mes écrits, je ne suis pas divorcé. Mais j’en ai vu tellement autour de moi se faire plumer que je me fais un devoir de bien prévenir tout le monde, en particulier les jeunes, des risques qu’il y a à se marier.