Entre le 20 et 30 septembre, nous connaîtrons les coûts des primes d’assurances-maladies pour 2023. Les analystes tablent sur une augmentation entre 5% et 10%.
- Résidents suisses. Doit-on s’inquiéter des hausses des primes ?
- Pourquoi les primes augmentent-elles ?
- Comment faire face Ă la hausse des primes ?
- Les frontaliers seront-ils concernés par la hausse ?
Nous venons de publier notre article Hausse des primes 2023. Garder la main pour donner des pistes de réponses et préparer au mieux l’année 2023.
Bonne lecture !
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Bonjour
Pouvez vous dérailler cette phrase :
Cependant, cela pourrait bientôt toucher à son terme car un projet de compensation du risque pour les assurances frontaliers est en cours d’étude… horizon 2024, 2025 ?
Qu’est une compensation du risque ?
Jean
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Pareil pour moi, je ne saisis pas trop cette phrase "car un projet de compensation du risque "…
Après, si on se prend une augmentation de 10% sur une prime qui est tombée tellement bas, je ne pense pas qu’on va en mourir. Et même avec cette hausse (si hausse il y a), ceux qui ont choisi la CMU, guidés par leur certitude, continueront de bouillir intérieurement.
Moi je vois un autre facteur qui pourrait faire cesser la baisse : les soins en Suisse.
Oui, le frontalier travaille. Oui, il est moins malade qu’un salarié de la "P"onction publique française (juste un exemple, toute ressemblance avec des faits ayant existé…etc…)
MAIS, et à juste titre, lorsque le frontalier est souffrant, il veut être soigné. Abondant largement aux comptes du trésor public, il veut quelque chose en échange. OR, urgences fermées les unes après les autres, clinique en redressement judiciaire, maisons de santé ne prenant plus de nouveaux patients, de plus en plus de frontaliers choisissent tout simplement de passer la frontière ! Soins de qualité +++, personnels en nombre et au top, les frais sont pris en charge par leur assurance LaMal, le reste à charge par leur mutuelle.
Revers de la médaille : Pour les assureurs LaMal les frais vont peut être évoluer à la hausse.
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Je suis dans ce cas là . Opération d’une hernie discale et je suis allé en suisse pour cela: service au top.
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Bonjour @Jean_68,
Le mécanisme de compensation des risques est un mécanisme de « solidarité » entre les caisses maladies. Quand une caisse maladie LAMal a des assurés jeunes (qui ont donc moins de dépenses de santé que les assurés âgés), elle doit reverser une part de ses cotisations pour soutenir une autre caisse qui compte dans ses rangs des profils plus âgés. Ces sommes reversées entre assurances sont très élevées. Par exemple, une caisse « jeune » comme Assura reverse des millions à ses concurrentes.
Les assurances LAMal frontaliers ne sont pas soumises à ce mécanisme. Or, des élus dans les chambres fédérales envisagent de mettre en place un mécanisme similaire pour les contrats LAMal frontalier. L’effet sur les primes LAMal frontalier dépendra de l’assiette de calcul que le législateur décidera :
- Si le calcul de la compensation du risque se fait sur la seule population frontalière assurée LAMal, on ne devrait pas voir de grands changements de primes car la population frontalière est d’âge plutôt homogène (en âge de travailler). Néanmoins, cela pourra rendre plus difficile l’éventuelle arrivée d’un nouvel acteur sur le marché de l’assurance maladie LAMal frontalier. Un nouvel acteur devra intégrer dans le calcul de sa prime la compensation du risque qu’il devra payer à la caisse « historique » (qui assure des frontaliers depuis des années et qui a donc un portefeuille plus âgé que le nouvel entrant sur le marché).
- Si le calcul de la compensation du risque se fait sur l’ensemble de la population assurée LAMal (résidente en Suisse et frontalière), alors cela pourrait amener la caisse actuellement dominante sur le marché frontalier à stopper la baisse continue de la prime LAMal frontalier. Cette stabilisation pourrait inciter d’autres caisses à venir la concurrencer sur le segment LAMal frontalier.
En première approche, les changements éventuels de 2023 ou 2024 ne devraient pas être majeurs. Une augmentation significative des primes LAMal frontalier en 2023 ou 2024 semble peu probable car :
- Le « risque » frontalier est « bon » (la population frontalière est jeune).
- Pour les caisses maladies, les processus d’affiliation et de remboursement de LAMal frontalier sont lourds et onéreux. Comme les investissements ont été effectués, les processus sont rodés et la digitalisation se poursuit, il n’y a pas d’augmentation de coûts à prévoir de ce côté là .
- En Suisse, les décisions politiques restent alignées avec la réalité économique. Ainsi, LAMal est gérée par les caisses maladies privées sous la supervision fédérale et cantonale. Il est difficile d’imaginer en Suisse le tremblement de terre survenu en France en 2015 avec le passage forcé à la CMU.
- L’arrivée éventuelle d’une concurrence sur LAMal frontalier pourrait contribuer à maintenir les primes basses.
En conclusion : l’assurance LAMal frontalier devrait rester encore longtemps beaucoup moins chère que la CMU à 8% pour beaucoup de salaires et retraites suisses. La première vidéo de cet article en parle dans la fin de son reportage (environ 2:00).
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Bonjour @Tom.Boltshauser
Merci clair et simple
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J’ai travaillé dans une assurance, pas assurance maladie, lorsqu’une assurance a trop de risques (locataires d’un même immeuble, trop d’immeubles dans un quartier) ce qui en cas de sinistres coûteraient trop cher à une seule compagnie d’assurance. Donc ce que appellez « compensation » s’appelle co-assurance ou réassurance. Cordialement
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