Droits suite à un Burn out

Bonjour,

Suite à un burn out il y a 2 mois j’ai été mise en arrêt maladie.
Groupe Mutuelle a envoyé un courriel à mon médecin traitant afin d’avoir un compte rendu plus détaillé sur les raisons de mon arrêt.
Le formulaire n’ayant pas la case « burn out » on est soit « fatigué » (qui ne justifie pas d’un arrêt médical) ou a l’extrême « en depression ».
On m’a informé qu’un médecin de la Mutuelle prendra RDV afin de faire un bilan de mon état. Etant ni depressive, ni sous anti-depréssif et ayant besoin de repos (harcèlement moral de mon patron, trajet de 3h par jour, nouveau né, insomnie depuis 8 mois…) à ce jour je ne me sens pas assez solide pour retourner au travail.
1.Suite au RDV est ce que la mutuelle peut me forcer a revenir au travail s’ils me sentent pas en état de depression?
2.Quelles sont les impactes si je refuse de revenir?
3.De plus quelles sont les impactes s’ils me « fichent » en invalidité d’un point de vue salaire, pour retrouver un emploi… (y a t’il un dossier qui me suivra à vie en suisse?)
4. Dans l’optique ou on me force d’y retourner et après quelques semaines je retombe en burn out, est ce que les 180j de protection reprennent de zero?
5. En gros comment addresser au mieux le RDV avec ce médecin de la Mutuelle pour être le moins impacté d’un point de vue salariale, future recherche d’emploi en suisse?

Merci d’avance pour votre aide!
Jeanne

Le bien-out n’est pas reconnu en Suisse.
Le médecin-conseil peut rendre un rapport donnant le pouvoir à l’assurance de vous demander de vous remettre au travail, sans vouloir peindre le diable sur la muraille, le Groupe-Mutuel n’est pas réputé pour choisir des « médecins » compréhensifs.
N’étant pas une maladie professionnelle, vous ne serez pas accepté par l’AI avec un « simple » épuisement professionnel.
Le délai de protection, pour le même motif, sera réduit des jours déjà épuisés.

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Bonjour,

Merci beaucoup pour votre réponse.

  1. Ainsi au regard de l’assurance suisse, l’avis médical de mon médecin français n’a aucune valeur? Et seulement un seul entretien avec ce médecin conseil et psychologue de l’assurance déterminera mon « sort » en quelques minutes n’ayant pas les mois d’antécédents du patient
  2. De plus, si mon médecin refuse de me remettre au travail (sachant que ceci peut à ce moment T d’avantage nuire à ma santé) malgré l’avis de l’assurance de retourner au travail, que se passe t’il? et quelles seraient les consequences?
  3. Y a t’il aussi une possibilité d’avoir un entretien direct avec mon médecin traitant et le médecin conseil?
    Merci de votre retour

Ce n’est pas que cela n’a pas de valeur, c’est que ce n’est pas une pathologie donnant droit à une prise en charge complète de la maladie, ni surtout a sa reconnaissance comme « maladie professionnelle », puisqu’elle n’est pas reconnue comme telle.
L’assurance ne va pas forcément vous obliger a revenir le lendemain, il faudrait pour cela qu’elle attaque la décision de votre médecin ce qui est compliqué voir illégal, mais elle peut estimer nécessaire de « faciliter votre guérison » par un retour progressif à votre travail. P.ex, une semaine à 20%, une à 40, etc…
Je ne dis pas que cela va arriver, l’approche est différente selon les cas. Il est nécessaire d’être clair dans vos déclarations et de ne pas vous laisser dire des choses qui pourraient minimiser votre état.
Ainsi, vous devrez parler par exemple de « fatigue extrême suite à un diagnostique de burn-out », et pas uniquement de fatigue. Vous devrez aussi sans doute définir cette notion d’extrême, soyez juste prête.

Votre médecin n’a pas de pouvoir par rapport a la prise en charge assurantielle. Même le médecin-conseil ne l’a pas, c’est l’assurance qui applique la Loi en fonction de son appréciation, au regard du dossier.

http://www.droitsdupatient.ch/questions-caisse.cfm

Merci pour ces précieuses informations.
J’ai une dernière question, j’ai prévu depuis 6 mois un voyage à l’étranger (avant la détection du burn out) qui doit avoir lieu fin Février en Asie.
Ayant déjà engagé des frais significatif et avec l’accord de mon médecin traitant qui perçoit ce voyage comme étant bénéfique pour « faciliter la guérison ».
1.Dois-je prévenir le groupe mutuel?
2. L’assurance peut-elle m’interdire la sortie du territoire? (donc interdire le départ pour ce voyage?)
3. Une lettre de mon médecin traitant à l’assurance stipulant les bienfaits de ce voyage pour une convalescence plus rapide serait-elle utile?
Merci d’avance pour votre aide

Oui, il faut prévenir.
Dans ce cas précis, l’assurance n’a à priori aucune raison de refuser votre départ. Elle peut néanmoins le faire, et vous pourrez contester.

Bonjour,
Suite à un burn out, j’ai contacté mon entreprise afin d’être transparente sur mon état ainsi que de demander un licenciement.
De ce que j’ai pu lire l’entreprise ne peut pas me licencier pendant 6 mois (suite au nombre d’année d’ancienneté). Est-ce 6 mois sans interruption ou accumulable sur l’année?
(par example si l’assurance estime que je dois reprendre à 40%, je reviens quelques jours puis si en cas de rechute je suis de nouveau arrêtée).
Merci pour votre retour.
Cordialement.

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C’est 6 mois (vu votre ancienneté) annuel pour la même cause. Si vous revenez puis repartez pour la même raison, le délai de protection reprend là où il s’était arrêté.

Bonjour, j’ai subi un viol par mon responsable sur mon lieu de travail en suisse, j’ai fait un dépôt de plainte et prévenu l’entreprise en leur fournissant les preuves en ma possession (message d’excuses de celui ci après l’acte etc…) Suite à ça l’entreprise a tout de même fait le choix de ne pas virer mon agresseur et pense que le changer de site pour que je ne le croise pas suffit a ce que j’aille mieux … Ce qui n’est absolument pas le cas ! Je tombe littéralement en dépression et le fait de n’avoir aucun soutient de l’entreprise après cet épreuve me désespère d’avantage … Ma psychologue qui me suit depuis cet événement me conseille d’arreter le travail un moment et de me mettre en dépression seulement mon contrat de travail n’indique que 9h alors que je travaille depuis plus de 6 mois maintenant 41h30 /semaine j’aurais voulu savoir si j’entame une procédure pour dépression, est ce que l’assurance suisse vas se baser sur mon contrat de travail initial ou sur mes dernières fiches de paies ?
Merci d’avance pour votre aide

De quelle assurance parlez-vous, l’assurance perte de gain, qui vous indemnise de votre salaire?

Dans ce cas, elle se basera sur vos revenus effectifs, pas sur ceux prévus dans un contrat passé. Les contrats, en Suisse, n’ont pas besoin d’être écrit ni particulièrement à jour.
Ce serait mieux, mais ce n’est pas obligatoire.

Par contre, vérifiez bien que votre employeur (ou vous-même) avez conclu une assurance perte de gain. Elle n’est pas obligatoire. En son absence, vous aurez droit à un seul mois de salaire…

Vu que vous avez été victime d’une infraction pénale, je vous recommande fortement de prendre contact avec un centre Lavi (Loi sur l’assistance aux Victimes).
https://www.aide-aux-victimes.ch/fr/ou-puis-je-trouver-de-laide/

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Bonjour,
Je me permets de rebondir sur ce sujet car étant dans la même situation : assureur perte de gain à contacter mon médecin.
Toutefois, je suis également en dépression (avec burn-out) et prend des traitements dans ce sens.

Mon médecin n’étant pas habitué à cette situation, quelles seraient vos recommendations à adopter afin que mon assureur me laisse « en paix » pour la poursuite de mon rétablissement ?

Merci par avance.

Bonjour

Malheureusement vous ne pouvez rien faire. L’assurance a le droit de se renseigner et connaître votre évolution.

Attention lors de la fin des prestations de l’assurance, il n’est pas dit que vous ayez l’assurance invalidité.

Reposez-vous

Cordialement

Bonne journée.

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