Couple : il veut quitter la Suisse, je suis réticente

Bonjour,
Je me présente brièvement et expose mon soucis pour avoir vos avis :

  • J’ai 35 ans, sans enfant, genevoise.
  • Mariée depuis 2 ans à un français qui habitait à l’époque de l’autre côté de la France.
  • Depuis nous habitons à Genève, et travaillons tous les deux.
    Voilà, le tableau a été dépeint !

Les difficultés commencent maintenant : moteur / caméra / action

  • Monsieur souhaitant investir dans un troisième pilier, surtout en cas de décès pour « me mettre à l’abri » à commencer à se renseigner sur divers sujets. Dont celui de la retraite…
    Bref, en parlant avec des assureurs, et en comprenant le calcul des retraites suisses : LA crise de panique. « On s’en sortira jamais en Suisse arrivé à 65 ans - IM-PO-SSI-BLE. » (c’est ce qui m’a dit)…

Je n’ai pas été très choqué par la nouvelle… du moins, moi, je le savais… depuis le temps qu’on en entend parlé… bref… c’est pas une surprise c’est la misère, en tant que genevoise des bas-fonds n’ayant jamais eu l’occasion d’investir dans quoi que ce soit… ça ne m’étonne pas… Mais apparemment lui ne s’en doutait pas d’un iota…

Ce qui me semble tout à fait justifier parce qu’en ayant travailler 1 an et demi en suisse … le deuxième pilier ne se remplit pas de beaucoup surtout quand les employeurs sont des gros rats, et malheureusement, de mon côté, c’est la même chose.
Nous n’avons donc pas de 3ème pilier non plus … Moi je pensais mourir comme les stars du rock à 27 ans mais mon plan à foiré. (Ne me jugez pas).

Tout cela pour dire que selon les calculs de Monsieur, la meilleure chose à faire c’est d’acheter et habiter en frontière genevoise car, après X années de remboursement de crédit, nous n’aurons au moins pas besoin de payer un loyer !
Cette logique est imparable. J’en conviens. Je le conçois. Je ne sais pas si cela sera la bonne solution ou non… Est-ce que je pourrais juste avoir des avis sur le sujet ? De mon côté, je n’aurais jamais pensé à devenir frontalière. C’était même inimaginable. Mais maintenant que je pense « au long terme » je doute malgré mes réticences.
Et malheureusement nous n’avons pas les moyens d’investir dans quoi que ce soit en plus de notre loyer et charges à Genève…

J’ai peur d’aller en France je crois.
Quelqu’un en est-il revenu vivant ?
Enfin, ou peut-être satisfait d’être parti ? ? ?
J’ai plus l’impression de lire des histoires catastrophiques de gens qui déménagent, perdent leur travail, ne trouvent plus d’emploi parce qu’ils sont devenu frontaliers, ou des gens qui ont des gros problèmes avec l’administration française. Et même avec les permis de conduire lors de l’échange CHF/FR
Y’a personne pour raconter de belles histoires sur ce forum ???
Merci d’avance :upside_down_face:

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Bonsoir,

Il y a des avantages dans les deux situations. Être locataire sur Genève permet d’être plus mobile en cas d’opportunité professionnelle, accéder à des postes et des augmentations plus limités en tant que frontalier, réduire le temps de transport, le nombre de véhicules …
Acheter son bien au cours de sa carrière pourrait être une bonne idée si vous souhaitez résider dans la région à la retraite mais on a tendance à déménager dans de petites villes pour réduire le coût de la vie, la taille de la maison. Ce choix vous oblige à concentrer tout votre effort d’épargne dans votre résidence principale qui ne génèrera aucun revenu pour votre retraite si ce n’est plus de charge d’entretien, un risque de change si votre bien est en euro. Il faut aussi ne pas surpayer son bien sur un coup de coeur pour pouvoir revendre sans moins value si besoin.

Essayez de simuler vos dépenses sur une feuille Excel pour aiguiller votre choix.

Une possibilité serait de louer sur Genève et d’épargner plus dans un pilier 3a dans une des FinTech, Viac ou Franklin sur des supports actions. Sauf besoin spécifique n’associez jamais épargne retraite et assurance vie dans un 3e pilier de type assurance (SwissLife,Axa…). C’est à bannir car vous ne retrouverez que 20% de votre épargne tout le reste part dans l’assurance.

Je terminerai par vous dire qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise situation …

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Bonjour,

J’ai ri en vous lisant, pas du fond mais de la forme ! C’est très agréable à lire.

J’ai fait le chemin en sens inverse de vous. Enfant de frontalier, depuis 5 générations installés à Collonges sous Saleve, j’ai fait mes études post bac en Suisse et commencé ma carrière en tant que frontalière.
En bonne française je veux tout de suite investir dans la pierre et deux mois après mon contrat signé, j’achète une maison à rénover.
Trois ans de rénovation plus tard, je revends avec plus value (+36% brut), et j’emmenage en Suisse.
Cet apport de cash, et une épargne drastique sur les années qui ont suivi, me permettront d’ici six mois d’accéder à l’achat d’une maison mais cette fois en Suisse.

Pour vous répondre, non la France n’est pas un enfer administratif. C’ est plus long qu’en Suisse mais on finit toujours par s’en sortir. Quoi qu’on en dise quand on a pas connu le coût de la vie en Suisse, les prix à l’achat de l’immo en frontiere directe sont tout à fait abordables avec deux salaires Suisse. (surtout quand on compare le prix des maisons en Suisse. Du simple au triple.)
Culturellement je peux comprendre votre réticence à devenir frontaliere, surtout si vous êtes une vraie genevoise. Perso je me sentais mal de vivre en France mais venir chercher le salaire Suisse. Donc je suis bien mieux miantenant que je suis résidente.

Mes conseils dans votre cas : option 1, restez en Suisse jusqu’à la retraite. Profiter de meilleures opportunités d’emploi et de la vie sans trop de transports, et du pays de votre enfance. A la retraite vous n’aurez qu’à déménager au soleil ?
Option 2: achetez en France dans l’optique de faire une plus-value, habitez y 5-10 ans le temps de mettre de côté a fond et revenez en Suisse pour acheter un appartement.
Question emploi oui ça risque de vous compliquer la tache mais question capacité d’épargne c’est le jour et la nuit quand vous n’avez pas un loyer Suisse sur le dos.

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Faut pas exagerer. Il y en a qui sont revenus vivant. il y en a meme qui ont vécu et vivent en France c est pas la jungle non plus hein. Si si je vous assure. :roll_eyes: je connais aussi quelques Français qui sont revenus en France en fuyant la Suisse ce pays « très accueillant. » ( je cite ) .Comment pouvez vous comparer la Suisse et la France? ce n est ni pire ni meilleur, c est different c est tout. Faut etre un peu ouverte d esprit . Vous avez épousé un Français alors vous avez aussi épousé sa culture. bonne retraite à venir.
D autre part sachez qu en etant genevoise (j entend par là nationalité suisse ) vous n aurez pas besoin d un permis frontalier pour trouver un travail

Le problème quand on arrive en France c’est le bizutage. A poil sur un rond point et on se fait lancer des des œufs par les anciens du village…
Bon j’déconne… (vous aviez compris :stuck_out_tongue: ? )
En la France, il y a au moins 70 millions de personnes qui arrivent à survivre.
Par rapport aux autres réponses, j’ajouterais qu’il faut aussi faire attention a la mentalité. Style ne pas péter un câble car ton voisin est mal garé dans la rue. La police va vous rire au nez si vous le dénoncez. La seule attitude a avoir, c’est de l’accepter et de se garer aussi mal que lui.

Sinon pour ce qui est de la meilleure stratégie pour la retraite, il faut bien faire des calculs et prendre en compte aussi les scénarios extrêmes. (style l’UDC/MCG gagne les élections, ferme la porte aux frontaliers et l’immobilier proche de la frontière perd 50% de sa valeur. Ou alors, le taux de change redevient ce qu’il était il y a 15 ans (1,70 au lieu des 1.07 actuels) et vous avez emprunté en euro. Dans ce cas, vous risquez d’avoir une petite surprise…)
Si les 2 se conjuguent, bonjour l’angoisse. Tu ne peux pas rembourser ton prêt car tu ne peux pas revendre ta maison car elle vaut plus rien et en plus ton salaire suisse ne te permet plus de rembourser ton crédit.
Si tu penses que c’est pas possible, regardes un peu autour de toi. Tu ne va pas mettre longtemps a trouver un couple qui a acheté une maison avec un franc suisse à 1.70 avec un prêt en devise et qui a divorcé 3 ans plus tard avec un euro a 1 CHF.

Si vous avez des enfants, ne pas oublier les problèmes d’héritage aussi. Si vous pensez déjà à la retraite, alors autant regarder 10 ans plus loin.

Bon calculs et A+

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Bonjour Peneloppe,
J’ai l’impression que vous n’avez pas saisi le 2nd degré dans le message d’origine.
Cela dit, votre réponse peut donner à l’auteur du post un avant-goût de l’agressivité à la française………. :clipperton_island:
Je plaisante !!! :clown_face: :wink:

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Bonjour

Je ne saurais pas trop comment vous conseiller, si ce n’est avec une réponse de normande : ni oui ni non !
Ils sont des milliers à avoir fait ce choix, certains à regrets et d’autres qui ne feraient plus jamais le chemin inverse. Alors à vous de peser le pour et le contre, en essayant de mettre de côté l’émotionnel au maximum (surtout valable pour Monsieur visiblement) et rester factuels autant que possible. Un tableau excel ça aide pour plein de choses !

Sinon je trouve que vous avez une plume agréable à lire, et comme l’a dit Savoie_ou_bien un humour très sympa :relaxed:

Bonne réflexion !

oui bien sur que les Français sont des raleurs et agressifs. c est bien pour cela qu elle a peur et ne veux pas y aller non ? :yum: :joy:

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salut peneloppe
et je rajouterais les suisses aussi :stuck_out_tongue_winking_eye:

En fait cela dépend de vos priorités et style de vie.
Genève si vous souhaitez profiter d’un style de vie urbain avec bars, restaurants etc à portée de main et si vous souhaitez en profiter pendant vos années de vie active sans trop penser à la retraite.
Sinon, essayez de passer la frontière, éventuellement en France très voisine type St Julien.
Quelques avantages= vous pourrez être désagréable, conduire n’importe comment, vous plaindre de tout et n’importe quoi et critiquer Geneve à gogo. Vous verrez, ça fait beaucoup de bien (je ne manie pas le 2nd degré aussi bien que vous, je vous l’accorde)
Peut être une troisième voie (si vos revenus vous le permettent): acheter un appartement sur France, le louer et s’en servir comme capital à la retraite.