Abandon de poste

Bonjour , je viens solliciter vos conseils par rapport à ma situation : suite à la reprise de la société dans laquelle je travaille depuis 6 mois je subit des pressions par rapport au travail que je dois fournir ainsi que sur le chiffre d’affaire lundi j’ai craqué et je ne suis pas aller travailler mardi , mercredi , jeudi . J’ai eu un certificat du médecin des urgences de deux jours le temps de prendre rdv avec mon médecin traitant . Que j’ai remis aujourd’hui avec les clés de l’entreprise car on me les à réclamé (si non changement de serrure à mes frais ) j’ai reçu également un courrier de sa part en m’indiquant que je ne me suis pas présenté à mon travail sans raison qu’une non apparition de ma part correspond à un abandon de poste et sera considéré comme une résiliation immédiate de ma part ! Ece vrai ? Normalement une démission dois être clair est non équivoque d’après mes recherches … Combien de temps dois je être en " abandon de poste " pour que l’employeur me licencie ? J’ai lu que s’était deux mois ? Je ne sais pas trop comment réagir face à cette situation je vois mon médecin lundi pour réclamer un arrêt . Au bout de combien de temps peut elle me licencier en cas d’arrêt répété ? Et ece que je peux envisager l’abandon de poste ? Sachant que je peux rester sans ressources deux mois si elle me licencie par la suite ? Merci

Bonjour,

avez vous averti votre responsable de l’absence dés le 1er jour ?

Reprenez votre contrat ou les conditions d’emploi avec le paragraphe « Absences ».

Mon contrat stipule la chose suivante pour ma part :
L’employé qui n’est pas en mesure de se rendre à son travail pour une cause imprévisible en prévient immédiatement son responsable direct.
Au besoin, le responsable direct clarifiera les conditions précises à respecter notamment pour l’heure et le no d’appel prioritaire, en fonction des exigences liées au rôle.
Sauf cas de force majeure, l’absence exceptionnelle est subordonnée à l’autorisation préalable du responsable direct. Le salarié est tenu de présenter sa demande au moins 48 heures à l’avance et doit indiquer la durée et le motif de l’absence.

Je n’ai pas de paragraphes "absence"sur mon contrat , et non je n’ai pas prévenue mon employeur de mon absence car je suis dans une démarche d’abandon de poste mais je vais demander un arrêt de travail à mon médecin pour voir comment je peux faire ! En tout cas je ne peux pas reprendre mon travail !!! Ma santé en dépend !

Où avez vous lu celà svp ?

Ce n’est pas le médecin qui décide ?

A mon avis, vous n’avez déjà plus de travail, vu qu’on vous a même retiré les clés.
Je pense que vous allez très rapidement recevoir un courrier en recommandé avec AR, à moins que lors de la remise des clés, vous ayez eu plusieurs personnes face à vous, auquel cas tout est peut être déjà réglé pour votre employeur.

En avril vous nous demandiez conseil pour vous faire virer, et là on remarque que vous avez trouvé toute seule ! :joy:

Merci Alain74 de vous moqué des problème des autres … Je pense que si vous étiez dans une situation similaire vous ne cracherez pas sur vos vos droits d’indemnités chômage non plus ! La procédure de licenciement pour abandon de poste : quel délai ?
La procédure de licenciement pour abandon de poste suit des délais stricts et courts, notamment du fait pour l’employeur de devoir prouver que l’absence du salarié a provoqué une faute grave, c’est-à-dire une forte désorganisation de l’activité. S’il tarde trop à lancer la procédure de licenciement, le conseil des Prud’Hommes estimera en effet que l’absence du salarié n’aura vraisemblablement pas affecté l’activité de l’entreprise puisque personne ne s’en sera soucié. Il pourra requalifier le motif du licenciement pour abandon de poste (faute grave) en faute simple, en absence injustifiée, voire en licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Ainsi l’employeur dispose de 6 semaines au maximum à compter du constat de l’abandon de poste (la mise en demeure) pour entamer une procédure de licenciement pour faute grave. Passé un délai de 2 mois à compter du constat de l’abandon de poste, il n’aura plus le droit de le licencier ni même de le sanctionner.
Notez que la loi explique qu’aucun fait fautif ne peut donner lieu à des poursuites disciplinaires au-delà de deux mois à compter du jour où l’employeur en a eu connaissance. Article de l’expert comptable.
Remettre les clés à l’employeur n’ai pas considéré comme un licenciement que je sache… Plutôt une pression en plus car menace de retenu de salaire pour changement des serrures…

Bonjour,

Je trouve que votre message héberge un profond acte « déplacé » surtout vis à vis de votre employeur et cela se témoigne surtout au travers de ce type de discours "Au bout de combien de temps peut elle me licencier en cas d’arrêt répété ?« A entendre : combien de fois dois-je la faire chier pour toucher mon chômage »

Nul besoin de vous étonner si vous ne trouvez pas les réponses escomptées …

Tortank , je pense que vous devriez arrêté de perdre votre temps ici si c’est pour juger les autres… Il me semble que c’est un forum de soutien est que chacun et libre de posé des questions sur la loi si il n’est pas lui-même assez informé … Donc aller joué avec vos pistolets à eau ailleurs Merci !

mea culpa, j’étais persuadé que le forum était un lieu de discussion :confused:
bon courage dans votre combat pour le juste

La loi suisse est très clair.

Vous pouvez être licencié immédiatement, avec arrêt immédiat du salaire, pour juste motif. Voir l’article 337 du CO
https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19110009/index.html#a337

Par contre, très clairement, votre entreprise joue avec ledit article. Vous subissez des pressions, on espère vous voir foutre le camps et une absence courte - surtout dans ces conditions - n’est pas un motif suffisant.

Il vous reste les prud’hommes, dès reception du courrier de licenciement.

http://ge.ch/justice/litige-employe-employeur

ATTENTION : Lisez bien le courrier, si le licenciement n’est pas immédiat mais qu’il s’agit juste d’une levée de l’obligation de travailler durant le délai de résiliation, là par contre, tout ça sera légal. Il n’y a pas besoin de motif pour licencier en respectant le préavis.

https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19110009/index.html#a335c

Je ne me moqué pas… Je constate. L’an passé, sur ce Forum, vous demandiez conseil pour vous faire virer, je ne l’invente pas !

Vous posez des questions, on tente de vous répondre. Malheureusement vous semblez vouloir faire tout ce que les Suisses détestent : importer la France chez eux.
Comme le dit si bien Likorn, vous pouvez être licenciée à tout moment. Et si au moment de la remise des clés il y avait 2 personnes face à vous, alors je pense que c’est déjà fait. Libre à vous de ne pas y croire.

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C’est exact, mais on donne du soutien avant tout aux personnes qui ne donnent pas cette fâcheuse impression de vouloir profiter du système.

Vous avez été très maladroite dans vos propos. En effet, quelqu’un qui subit des pressions à son travail (ce qui peut bien sûr arriver, personne n’a dit le contraire), va en premier lieu chercher un autre employeur et en aucun cas vouloir rejoindre à tout prix les rangs de pôle-emploi.

Comme l’a fait remarquer un autre intervenant de ce forum, cela va faire bientôt une année que vous nous demandez comment il faut faire pour se faire virer, et pas une fois vous n’avez manifesté une quelconque envie de travailler ailleurs.

Ne vous étonnez donc pas si cela vous retombe dessus comme un couperet. Ici ce n’est pas le forum des profiteurs, mais avant tout celui des travailleurs, et en particulier des travailleurs frontaliers.

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Je ne veux pas profiter du système … N’oublions pas que se sont des droits … Qu’on cotise pour cela et que c’est prélevé sur notre paye !! Je veux avoir mon chômage le temps de prendre le temps de penser à ma suite … d’y voir un peu plus clair : reprise d’un nouvel emploi ? Formation ? Création d’une entreprise ? J’ai des projets je ne veux pas « juste » profiter du système en attendant je ne sais quoi … C’est malheureux oui que cela se passe comme ça je suis la première à le penser est j’aurais voulu que cela se passe autrement… Merci bonne continuation à tous …

Bonjour Pitchoune,

Désolé, je ne suis pas d’accord.
Nous parlons là d’assurances sociales, comme l’assurance-chômage.

Une assurance est là pour indemniser un préjudice (cf la définition exacte dans un dictionnaire).
Et comme toute assurance, il y a des conditions à respecter.

La première étant que si l’assuré est responsable du préjudice, il n’y a pas indemnisation.

Ceci dit, il semble que depuis 1 an et plus, vous vivez une très mauvaise expérience dans une entreprise qui a changé de propriétaire entre-temps.

Je comprends que dans ce genre de situation, il n’est pas toujours évident de faire les meilleurs choix.

A vous lire, votre moral doit être au plus bas, et l’ambiance professionnelle ne vous aide pas. Le mieux pour vous est certainement de quitter cet emploi.

Pourquoi ne pas essayer de négocier avec votre employeur une fin de contrat qui vous permettrait de prendre du recul en étant indemnisée?

Si vous avez une assurance juridique, celle-ci peut vous aider à trouver des arguments dans le vécu de ce poste, afin de pouvoir négocier au mieux.

Si c’est la voie que vous choisissez, les aides seront plus au niveau des syndicats et aide juridique.

Bon courage!

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Il y a le droit, et il y a la morale.

Le droit dit que vous avez droit au chômage uniquement si vous vous faites licencier, et non si c’est vous qui partez.

Donc pour palier à tout ça, vous avez trouvé une solution borderline mais légale: provoquer votre licenciement. C’est moralement très discutable et si, vous voulez profiter du système. Pour « y voir un peu plus clair », vous le dites vous-même.

Avec une indemnité chômage dodue indexée sur un salaire suisse, on peut se permettre de prendre le temps « d’y voir plus clair ». Ce qui n’est pas le cas d’une personne qui va toucher 57% d’un SMIC.

Après on se demande pourquoi les frontaliers ont une mauvaise réputation. La réponse est pourtant simple, c’est en partie à cause de personnes comme vous.

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Et le droit inclus la morale dans certains cas, mais sur ce cas précis, il y a de nouveau une différence culturelle entre la Suisse et la France. Différence libérale/socialiste.

L’art. 30 al. 1 let. a LACI prévoit que le droit de l’assuré à l’indemnité est suspendu lorsqu’il est établi que celui-ci est sans travail par sa propre faute. L’art. 44 al. 1 let. a OACI dispose qu’est notamment réputé sans travail par sa propre faute l’assuré qui, par son comportement, en particulier par la violation de ses obligations contractuelles de travail, a donné à son employeur un motif de résiliation du contrat de travail. La suspension du droit à l’indemnité découlant de l’art. 44 let. a OACI ne suppose toutefois pas une résiliation des rapports de travail pour de justes motifs au sens des art. 337 et 346 al. 2 CO.

Aux termes de l’art. 45 al. 3 OACI, la suspension dure de un à quinze jours en cas de faute légère (let. a), de 16 à 30 jours en cas de faute de gravité moyenne (let. b) et de 31 à 60 jours en cas de faute grave (let. c). Le motif de suspension visé à l’art. 44 al. 1 let. a OACI, soit le fait de donner à son employeur un motif de résiliation du contrat, entraîne souvent une suspension pour faute grave.

La suspension du droit à l’indemnité est destinée à poser une limite à l’obligation de l’assurance-chômage d’allouer des prestations que l’assuré aurait pu éviter ou réduire. En tant que sanction administrative, elle a pour but de faire répondre l’assuré, d’une manière appropriée, du préjudice causé à l’assurance-chômage par son comportement fautif. La durée de la suspension du droit à l’indemnité de chômage est fixée compte tenu non seulement de la faute, mais également du principe de proportionnalité.

Pour qu’une sanction se justifie, il faut que le comportement de l’assuré ait causé son chômage. Il suffit que le comportement général de l’assuré ait donné lieu à son licenciement, même sans qu’il y ait des reproches d’ordre professionnel à lui faire. Tel peut être le cas aussi lorsque l’employé présente un caractère, dans un sens large, qui rend les rapports de travail intenables.

Et en France:

http://licenciementpourfautegrave.fr/chomage

Idée répandue sur le droit au chômage

L’idée selon laquelle un salarié licencié pour faute grave, et plus encore un salarié licencié pour faute lourde n’aurait pas droit au chômage est très largement répandue. Sans doute, cette croyance vient-elle du fait que le licenciement pour faute grave et le licenciement pour faute lourde font normalement perdre des droits aux salariés concernés ; mais les droits perdus concernent la période de mise à pied conservatoire, le préavis et l’indemnité de licenciement. En aucun cas, la catégorie de licenciement ne fait perdre les droits concernant le chômage.
Ce que vérifie Pôle Emploi pour le droit au chômage

Pôle Emploi (fusion réalisée fin 2008 de l’ANPE et de l’ASSEDIC) se préoccupe, en premier lieu, de vérifier que la perte d’emploi n’est pas due à une démission du salarié, mais bien à la décision de l’employeur de mettre fin au contrat de travail. Ceci est tout à fait le cas d’un licenciement pour faute grave ou lourde ; il n’y a donc pas de problème (1). D’ailleurs, les textes des accords du 22 mars 2014 et du 14 avril 2017 qui régissent l’indemnisation du chômage (le premier avant et le second à compter du 1er octobre 2017) sont parfaitement clairs : ce sont bien tous les licenciements qui ouvrent droit à allocations.

Les motifs du licenciement ne concernent pas Pôle Emploi, mais seulement l’ex-salarié et son ex-employeur. La qualification du licenciement peut d’ailleurs être contestée et le cas échéant modifiée ultérieurement dans le cadre d’une action prud’homale.

Un salarié licencié pour faute grave ou pour faute lourde a donc exactement les mêmes droits qu’un autre salarié pour s’inscrire comme demandeur d’emploi et bénéficier de l’Allocation de Retour à l’Emploi (souvent appelées « indemnités chômage » ou « allocations chômage »).

Comme pour tout ancien salarié demandant à bénéficier de l’Allocation de Retour à l’Emploi (allocations chômage), des conditions doivent être remplies pour en bénéficier.

Je vous trouve tous assez sévère ici, j’ai été relire les demandes de Pitchoune et toutes sont liées à un mal-être au travail, dû notamment à de mauvaises relations avec son employeur.
Il n’y a qu’a relire les postes relatifs à la vente du commerce dans lequel elle travaille, avec une patronne qui lui proposait un licenciement antidaté!
Il aurait fallu démissionner, c’est triste mais c’est ainsi. Et c’est le système suisse.

Pour finir, si l’on peut être licencié à tout moment (et cela semble être le cas), il faut pour cela respecter le préavis. Rien n’est clair à ce sujet dans ce dossier, si le licenciement est avec effet immédiat, et donc arrêt du versement du salaire, il y a très clairement un abus de la part de l’employeur - au vu des éléments connus - dans ce cas présent.

Licencier dans un délai de deux mois (car elle semble travailler depuis plus d’un an), okay, avec libération de l’obligation de travailler, tant mieux, mais pas de résiliation immédiate. Là non, ne pas venir deux ou trois jours n’est pas un motif suffisant, surtout dans un cas de mauvaise ambiance de travail accompagnée d’arrêt par un médecin.

Attendez, personne ici n’est en train de remettre en cause un éventuel mal-être au travail. Ce que personnellement je trouve immoral et discutable, c’est la façon imaginée par cette intervenante pour se sortir de ce bourbier, qui se traduit par un passage en force chez pôle-emploi et une indemnisation qu’elle considère comme un dû.

Passage par la case chômage pour y voir plus clair ? Cela ne veut rien dire du tout. Désolé mais je ne cautionnerai pas ce genre de comportement.

ÇSans doute parce que le mobbing et les burnouts vous sont étrangers, pour en avoir vécu trois de très près (mon père, ma compagne et une amie proche), je peux vous dire que c’est largement plus compliqué que ce que vous sous-entendez.

Oui, il y a un passage à vide durant lequel il faut prendre le temps de se ressaisir. Et si la démission réduit à néant le droit de le faire, il ne reste pas trois-cents possibilités.

Dans ce genre de cas, la personne est victime de la situation, il est assez étrange que se soit à elle de payer les dommages de celle-ci.

Le vrai problème, c’est que rien aujourd’hui n’est réellement mis en place. Ma compagne, par exemple, a simplement vécu à mon crochet durant trois mois.

Tout le monde ne peut pas en faire autant. Mon amie elle a fini en institution durant quelques mois, elle n’a ainsi pas démissionné ni touché le chômage. L’AI oui par contre.

Quant à mon père, après un passage à l’hôpital, il est parti en retraite très anticipée. Il en avait les moyens, tant mieux pour lui.

Si en France il est possible de « réclamer un arrêt de travail », les entreprises suisses ont plus de latitude pour sanctionner les abus. Et elles n’hésiterons pas à le faire tant la réputation des travailleurs français est mauvaise.