Reitzherr, ce que vous ne comprenez pas c’est qu’en général les pilotes font tout pour éviter les orages. Après c’est comme partout, chez les pilotes il y a aussi des cinglés.
Une fois au Danemark, alors que la météo était cauchemardesque, le pilote de l’avion que je prenais a décidé de retarder son vol en attendant qu’il y ait moins de vent. Ce n’est pas pour autant que d’autres pilotes d’autres compagnies en ont fait autant. Certains ont décidé de partir quand même.
A l’atterrissage c’est la même chose. En cas de forts vents de travers certains pilotes vont remettre les gaz pour essayer à nouveau et d’autres vont tenter d’atterrir coût que coût.
La mécanique d’un avion est incroyablement solide. Avec une lance à incendie un réacteur ne s’éteint pas. Il est même déjà arrivé à un 747 d’avoir résisté à des cendres volcaniques. Après s’être arrêtés, les réacteurs sont repartis les 4, pas un n’est tombé en panne malgré avoir subi le pire des mauvais traitements.
la peur n’a rien de mal si elle nous protège d’un danger réel, si on n’avait pas peur, on ne resterait pas longtemps en vie (on traverserait la rue sans regarder par exemple) mais dans l’avion, elle ne fait que m’handicaper puisqu’elle m’empêche de me déplacer librement … et donc pour l’éviter, on prend un autre moyen de transport qui lui est beaucoup plus risqué …
C’est super intéressant que chacun ait une anecdote car ce que l’on fait en stage, c’est partir des anecdotes de chacun pour que le Commandant de bord explique exactement ce qu’il en est …
on va du subjectif vers l’objectif …
tous vos exemples sont intéressants car c’est exactement ce type de phrase qu’on décortique et qu’on analyse
On vient juste de finir un super stage à Genève, 100 pour 100 de réussite ! Que du bonheur !
un stage real life hier à DUS
Un atterrissage de plus, sans blessés … même avec du vent à décorner les boeufs …
pipo, pipo, à chaque année, ils nous font le coup lors des tempêtes d’automne, d’atterrir avec d’énormes prises de risques dans le nord de l’Allemagne…
Regardez bien les mouvements de l’A380, vous verrez qu’il y a plus de chance que de raison dans cet atterrissage…
Un de ces 4, ils vont se planter vraiment et on parlera de catastrophe au lieu d’atterrissage spectaculaire…
Les années précédentes, on a eu droit à un toucher d’aile sur la piste …oh, c’est rigolo tant que par chance ca se passe bien…
Bon je viens de regarder la vidéo et sur ce coup là il faut bien reconnaître que le pilote de l’A380 est complètement siphonné. Cet A380 s’en sort indemne par miracle.
Ces pilotes devraient être lourdement sanctionnés pour prendre des risques aussi inconsidérés. Je voyage beaucoup et si un jour un pilote me fait ça je pense que cela va très mal se passer pour lui.
Je serais ravi que vous montriez ces vidéos aux pilotes de Swiss lors de vos stages et que vous leur demandiez ce qu’ils en pensent.
il ne faut pas confondre peur et danger
la cigarette est dangereuse mais elle ne fait pas peur à des milliards de personnes
Le danger est très souvent évité par la technologie qui est de plus en plus poussée. Un crash d’avion c’est la plupart du temps un concours de circonstances. Dans les cas de l’A320 et de l’A380 montrés en exemple précédemment, si la technologie ne répond pas pile-poil comme il faut, c’est l’accident assuré.
Si les avions sont de plus en plus fiables, les pilotes ne doivent pas faire n’importe quoi pour autant.
Je prends juste un exemple de n’importe quoi complètement au hasard:
Type de crash: erreur de pilotage.
En volant beaucoup trop bas, ce pilote pensait sûrement pouvoir prendre un tunnel ou se poser sans problème sur une montagne boisée.
Et accrochez-vous bien, ce pilote avait un casier plutôt chargé. Avant de tuer tout le monde il avait réussi l’exploit de rentrer le train d’atterrissage de son avion alors qu’il n’avait pas encore quitté la piste. L’avion a terminé sur la carlingue, et il pilotait encore non pas pour une compagnie nord-coréenne mais pour une compagnie suisse…
Sauf que celui qui fume n’engage que sa propre santé. Celui qui pilote engage la vie de tous ses passagers, y compris ceux qui font attention à leur santé et qui ne fument pas.
Si j’avais été dans cet A320 ou dans cet A380, j’aime autant vous dire qu’il n’aurait pas fallu que je croise le pilote en sortant de l’avion.
La responsabilité du pilote l’engage lui en première ligne car il n’est pas au sol en train de téléguider l’avion, il est devant et dans le même bateau que ses passagers …
les limites de conditions de vents sont très claires, oui, c’est en dessous de la limite autorisée et l’avion peut voler ou c’est en dessus des limites autorisées et l’avion n’est pas autorisé à voler …
Pour la cigarette, celui qui fume non seulement engage sa propre santé, mais aussi celle de son entourage et de ses collègues …
et on n’est pas au même niveau de risque (6 millions de morts en 2016 pour la cigarette dans le monde, pour 325 victimes dans le monde entier pour la même période de 2016)
Alors oui, on peut éprouver de la peur mais cela ne signifie pas que l’on ait été en danger … la preuve c’est que tout le monde a eu peur dans cet avion mais personne n a été blessé ou tué …
Ça c’est une comparaison qui ne veut strictement rien dire.
Dites-vous bien que si vous avez été en danger, vous ne le saurez pas. Les pilotes sont capables de mentir comme des arracheurs de dents, dans le meilleur des cas ils vous cacheront tout.
J’ai vécu une fois une remise de gaz suite à une tentative d’atterrissage avortée à cause de fortes rafales de vent (Birmingham, UK). Savez-vous ce qu’a dit le pilote aux passagers ? => Qu’il avait dû remettre les gaz car un autre avion approchait sur la piste.
Train sorti, à 10 mètres de toucher le sol, des rafales de vent si violentes que nous étions secoués dans tous les sens, bien évidemment personne n’a cru à ce qu’avait dit le pilote. Tout le monde a bien senti qu’atterrir à ce moment là était tout sauf une bonne idée.
Bon à la décharge de ce pilote, au moins lui n’a pas pris le risque de nous tuer comme les deux abrutis de l’A320 et de l’A380 des exemples cités.
c’est pas difficile de trouver des cas moins chanceux…
Allez, on vole dans la grêle en recherche visuelle de la piste, pare brise étoilé et opaque…
Alors qu’il est largement possible d’atterrir sans rien voir.
Mais comme un crash est presque toujours un concours de circonstances, les instruments ont plutôt intérêt à fonctionner comme une horloge suisse. Et l’aéroport a plutôt intérêt d’être équipé des technologies les plus modernes, ce qui est loin d’être le cas de tous les aéroports.
Chère JPP,
je pense que vous pourriez suivre le stage pour apprendre encore un peu plus comment fonctionne l interface pilote technique car vous semblez passionnée par le sujet et on apprend toujours des éléments nouveaux qui nous permettent d’éviter de nous faire des films et d’alimenter notre peur
si cela a du sens de regarder ailleurs que dans le cas de l’avion ce qui nous fait peur ou non car il s’agit de comprendre qu’on peut avoir peur de quelque chose de dangereux (tant mieux, cela me sauve la vie) , qu’on peut aussi avoir peur de quelque chose de non dangereux (avion) ou qu’on peut ne pas avoir peur de quelque chose de dangereux (cigarettes), cela nous permet en apprenant de plus en plus d’informations sur l’aviation de se situer objectivement par rapport à notre rapport à la peur …
dans notre équipe, après le stage, il y a plusieurs personnes qui ont passé leur brevet de pilote et d’autres qui se sont orientés vers le domaine de l’aviation car c’est un milieu passionnant !
« Cher JPP » s’il vous plaît, je suis un homme. 
Oui je suis passionné.
Je « pilote » à ce titre régulièrement sur simulateur. Les bons simulateurs sur PC sont chers mais semblent très réalistes.
Quand on fait ça, on peut dès lors constater que la machine est nettement plus fiable que le pilote. Je n’ai aucune peur à monter en avion car je me dis que les pilotes siphonnés du bulbe ne sont pas légion.
Il faut savoir qu’un pilote peut faire absolument ce qu’il veut avec son engin. S’il décide de se jeter sur une montagne, l’appareil ira s’écraser sans broncher.
Sur simulateur j’ai déjà tenté plusieurs expériences. Notamment celle de décoller à la verticale comme une fusée. Ou encore celle d’aller dans l’espace. L’avion obéit à tous mes ordres, je ne reçois que des alarmes.
Tout ceci pour vous dire que c’est comme au volant d’une voiture, dès qu’un sonné commande, la vie des passagers est en danger.
toute ma vie j’ai révé d’être une hotesse de l’air (dutronc) 
Juste un petit mot pour signaler qu’il reste une place au stage S’envoler Sans S’affoler de Bale cette semaine, du vendredi 20 octobre au samedi 21 octobre …
ps: et l’idée que le pilote fait ce qu’il veut aux commandes d’un avion est tout simplement inexacte … cela fait partie des idées reçues qui nourrissent notre peur … c est un métier magique très très très encadré !
Si, il fait absolument ce qu’il veut. Les exemples des tours jumelles aux USA et de la Germanwings dans les Alpes françaises en sont la preuve absolue. Il n’existe absolument aucun moyen de prendre le contrôle d’un avion à distance si le pilote se met à délirer.
Des exemples de pilotes qui ont déliré, je peux vous en sortir à la moto-pompe.
PS: même en pilotage automatique on peut demander à un avion de faire n’importe quoi.
Le meilleur stage « contre la peur » étant d’écluser les nombreux bars des aéroports, et bien sur les mignonettes du chariot des boissons à bord. Là au moins, on en a pour son argent, résultat garantit 