Secteur médical en Suisse

Bonjour Ă  tous et toutes,

Dans un premier temps les présentations.

Geneviève et Wilfrid, mariés, 47 ans chacun. Deux enfants, une fille de 17 ans et un fils de 20 ans.

Mon épouse travaille comme technicienne de laboratoire, depuis 1992, dans le secteur de l’automobile.
Moi je suis aide soignant, depuis 2008, et je travaille actuellement en psychiatrie carcéral et je souhaite continuer dans ce secteur.
Nous avons le projet de venir travailler en Suisse Romande, dans un ou deux ans.

Si cela se réalise, nous serions frontalier dans un premier temps, mais la cerise sur le gâteau serait d’ habiter en Suisse ! Mais chaque chose en son temps…
En première instance, nos recherches se sont centrées sur le travail en Suisse, mais nous savons que la vie y est chère.
Après beaucoup de recherches, nous nous rendons compte qu’il y a des informations positives et d’autres totalement opposées et donc négatives.

D’après ce que j’ai pu trouver sur internet, le fait de travailler comme soignant en Suisse , n’est pas si évident que certains peuvent l’écrire.

D’un côté les conditions de travail sont excellentes et le personnel,à priori, en nombre suffisant, ce qui permet une bonne prise en charge des patients et un rythme de travail correct.
Un réel travail d’équipe pluridisciplinaire.
Les formations sont obligatoires, suivant l’établissement où l’on exerce , ce qui est aussi un point positif. Bref…c’est attirant !

Je n’ai,à mon grand regret, pas trouvé de renseignement suffisamment complet sur la prise en charge en unité psychiatrique.

Concernant le permis B (permis de travail) pas de soucis pour nous, nous adhérons à l’idée !

Mais de l’autre côté…
Travailler en Suisse comme infirmier ( je n’ai pas trouvé de cas pour les aides soignants) est devenu, apparemment, quasiment impossible !

Le canton de Genève demanderait la reconnaissance du diplôme (entre 500 et 800 Euros) et un droit de pratique.
De plus des quotas récents limiteraient leur délivrance.

La politique, fortement appuyée par la population Suisse limiterait l’embauche d’étrangers sur son territoire.

Résultat, vous avez peu de chance de décrocher un emploi si vous ne possédez pas déjà un permis de travail…

Quasi impossible de travailler en HUG (hôpital public) si on est étranger . Donc, pas possible de se former…

Les conditions de travail se dégradent, moins de budgets, donc moins de personnel ! Une charge de travail qui grossit de plus en plus
Des horaires en décalé, matin/jour/nuit, dans la même semaine, pas possible d’obtenir un poste à horaires fixes

Pour travailler en Suisse, il faut aimer faire du vélo !!!
Aucune place de parking, que ce soit dans le public ou le privé pour le personnel soignant…

Le pire !
Pas de droit du travail en Suisse, on peut vous licencier sans motif et sans indemnité du jour au lendemain…
Concernant mon épouse elle réfléchit pour une reconversion professionnelle.

Mais surtout, est il possible de trouver du travail en Suisse malgré nôtre âge ?

Pour les frontaliers…l’immobilier y serait aussi cher qu’à Paris.
Et pour le reste, les prix seraient assez onéreux, ceci étant dû aux frontaliers qui gagnent bien leur vie en Suisse.

Conclusion, il n’est pas vraiment impossible de travailler en Suisse mais c’est devenu très très difficile.
J’ai cru comprendre que chaque canton appliquerait une politique différente, donc certainement des opportunités différentes.
Dans tout ce lot d’informations nous nous y perdons !
Que croire et ne pas croire…

Si nous avons décidé de rejoindre votre communauté, c’est dans le but, éventuellement, de pouvoir entrer en contact avec des personnes habitant la Suisse, ou frontaliers, en mesure de nous apporter des réponses.

Merci.
Wilfrid et Geneviève

Bonjour,

ça sort d’oû ça ?
Il y a un droit du travail et contrairement au droit Français il est clair et lisible, je vous invite à en lire quelques pages pour vous en rendre compte.
Cette flexibilité est loin d’être le pire, bien au contraire !
C’est ça qui fait que la Suisse se porte a merveille et que le marché de l’emploi est si dynamique, pourtant avec leur Franc trop fort, l’exportation qui représente une grosse part du PIB n’est pas aisée !
Grâce à cette liberté les entreprises embauchent facilement et délivrent des CDI sans trop réfléchir. Ce qui facilite l’obtention d’un crédit immobilier par exemple.

En cas de licenciement, Il y a des indemnité, tout dépend de votre contrat avec votre employeur, ça se négocie, c’est libre ! Et le chômage partiel existe aussi en Suisse.
Les congés payés ça se négocie aussi. 4 semaines minimum dans le droit du travail, mais vous pouvez négocier plus. Aux dernières votations, le peuple à refuser les 6 semaines de congé payé car le peuple pense que c’est mauvais pour l’entreprise mais aussi parce que un grand nombre d’entreprises sont déjà à 5 semaines.

A titre personnel j’ai aussi souvent remarqué qu’en Suisse les barrière hiérarchique sont faibles, chaque collaborateur participe et a son mot à dire. Il y a une forte culture de la participation, de la négociation et de la recherche de compromis pour le bien de tout le monde.

Oui, mais le frontalier n’est pas en ville, le cadre est meilleur (à moins d’aimer les immeubles et la pollution).
On peut encore espérer avoir une maison individuelle.

Ce n’est pas comparable avec Paris puisque le salaire Suisse est plus élevé.

Plus élevé simplement par le fait que celui-ci n’est pas écrasé par un système opaque, ingérable, surendetté, toujours en déficit => la fabuleuse sécu que tout le monde nous envie mais que personne ne copie !

C’est tout de même hallucinant d’enrichir des banques pour une dette sociale qui ne fait que grandir, à la fin on ne cotisera plus que pour payer une dette, mais jamais pour soigner qui que ce soit.
Aujourd’hui, on se retrouve a ponctionner à outrance des agriculteurs qui n’arrivent même plus faire face aux allemands pourtant mieux payé !

Si on regarde ce que paye l’employeur en Suisse et ce que paye un employeur en France pour un métier donné, la différence est bien moindre que ce qui reste dans la poche du salarié. (Ces derniers temps l’écart s’est creusé en raison du Franc fort, c’est biaisé et ne durera peut-être pas)

La couverture sociale est très bonne en Suisse, et le système de retraire est encore debout.
Il suffit de voir ce qu’on fait 90% des frontaliers de leur sécu quand ils en avaient encore le choix.

La retraite en Suisse, c’est une partie par répartition et l’autre par capitalisation. (culture du compromis)
Ce n’est pas négligeable, la deuxième partie, c’est placé sur un compte personnel, ça correspond à votre niveau de vie et c’est transmis aux héritiés en cas d’accident de la vie !

Un autre exemple en Suisse, et les allocations familiales. Pas de dégressivité pour les plus riche.
C’est tout de même assez logique, ce sont bien souvent les riches qui cotisent a fond qui n’ont justement plus le temps de s’occuper de leur enfants et donc qu’il faut soutenir. Un riche avec des enfants, c’est un gros consommateur, c’est bon pour l’emploi, il faut soutenir.

C’est très libéral, mais force est de constater que dans une vraie démocratie, ça fonctionne pas trop mal et les dérives restent assez limité.

la Suisse se protège, elle protège sa monnaie, son marché de l’emploi, etc…c’est compréhensible.
ce n’est effectivement pas simple d’y décrocher un emploi, et même dans un domaine moins réglementé que la santé.

salaire + élevé et dépenses + élevées certes mais au final le pouvoir d’achat résiduel reste fort surtout comparé à Paris).

Bonjour,
Merci beaucoup pour votre réponse.

Pour répondre à votre question, concernant le droit du travail en Suisse , j’ai trouvé cette information sur un forum de soignants.

Sur internet il y a tout mais aussi n’importe quoi. C’est pour cette raison que nous sommes sur ce forum.

Les règles du travail ne sont pas les mêmes qu’en France , à nous de nous adapter…question de logique !

Un exemple relativement peu fréquent en France…même dans le milieu médical (je ne généralise pas).

Bonjour,
Merci beaucoup pour votre réponse

C’est une chose que nous comprenons et respectons.

A nous de prendre le temps

En France il est difficile de trouver un poste , même par voie de mutation , á l’approche de la cinquantaine…est ce le même souci en Suisse ?

Bonjour
Je suis aide soignante intérimaire et j’ai pour projet de venir travailler en suisse. Ou en êtes vous de votre projet. Avez vous trouvé du travail en tant que aide soignant ?? Comment ? Y’a t-il des agences d’intérim ? Avez voys des conseils a me donner? Merci de votre réponse.

Bonjour, avez vous trouver réponse à vos questions ? Bonne journée

Bonjour,

Je vous invite a consulter notre moteur de recherche www.jobeo.ch, nous disposons de nombreuses offres sur le secteur de la santé.

Cdt,

Non en Suisse le contrat de travail meme en CDI n’est pas protégé, un employeur est libre se se séparer de son employe meme apres des années de loyaux et bons service, sans devoir donner de raisons, comme exemple sa gueule il ne veut plus la voir. Sans recevoir d’indemnités. Je viens de passer par la Apres plus de 10 ans sans fautes et jamais un avertissement et en plus j’ai 60 ans, je travaille comme aide soignant

Vous pouvez effectivement être renvoyé chez vous dans l’heure. Néanmoins la période de préavis sera payée (1 mois, 2 mois, 3 ou 6 mois selon les branches et l’ancienneté).
Les seuls licenciements sans indemnités sont ceux pour fautes graves. Et il vaut mieux pour l’employeur que la faute soit parfaitement avérée, sinon la condamnation va tomber.

Le CDI, c’est avant la frontière. Une fois que vous l’avez passée, ce terme n’existe plus. Certains ont du mal à l’admettre.