Prêt en devise et perte d'emploi en Suisse : comment gérer la dette ?

parfait vous me rassurez un peu. la seule perte alors est au niveau du change alors puisque nous devons achetés des francs suisses?
je me voyais payé des mensualités faramineuses les 5 dernières années.
Le mieux si je comprends bien est de rester comme ça… en esperant que le franc suisse ne fluctue plus comme il l’a déja fait c’est ça?
Je suis vraiment désolée de toutes mes questions mais je suis vraiment perdue et ne comprends rien à tout cela. Mais toutes les explications m’aident beaucoup.

Si vous n’avez plus de revenus en CHF, je dirais que le mieux est un rachat en EUR, à taux fixe, pour éliminer tout risque futur.

Je vais essayer de synthétiser :

Vous avez actuellement et compte tenu des paramètres de taux un prêt très intéressant. Il n’en sera pas forcément de même pour les X années à venir mais en l’état au niveau des conditions de financement vous ne trouverez pas mieux.

Au niveau du change en revanche c’est plus compliqué, même s’il y a du mieux récemment votre prêt va vous coûter très cher à le financer en euros.
Cette question du change vous ne pouvez pas l’effacer, aujourd’hui votre dette auprès de la banque est en francs suisses, soit vous avez un coût de change chaque mois sur votre échéance, soit vous avez un coût de change unique sur la totalité de votre dette (si vous rachetez votre prêt en euros).


Les « options » (je ne parle pas de solutions) :

Le rachat en EUR, ça va être à mon sens très très dur de trouver une banque qui acceptera de refinancer une dette presque égale à la valeur de la maison, avec un salaire qui s’est effondré entre temps (donc un endettement en forte hausse) pour rembourser un crédit en CHF… et qui plus est ça se fera dans des conditions de taux bien moins intéressantes.

Continuer à faire le change chaque mois, vous restez à la merci du taux ça peut très bien se passer comme très mal se passer, vous gardez une épée de Damoclès au dessus de votre tête pour toute la durée du prêt… mais j’aurais tendance à penser que si c’est passé jusqu’à présent ça vaut le coup de continuer (sachant que le risque va perdurer mais l’encours va baisser).

Vendre la maison : c’est une option qui permet de se débarrasser immédiatement de ce problème mais vous devez encaisser une perte sèche (il restera peut être un reliquat de prêt) et vous « repartez de zéro » au niveau patrimoine.

Retrouver un boulot en Suisse : plus facile à dire qu’à faire mais c’est évidemment la solution qui réglerait tous les problèmes.


Je ne me prononce pas sur les questions d’assurance et de procès à la banque c’est à vous de voir si le contrat a été respecté ou non, je n’ai pas étudié la question en détail.

j’ai une autre question quand j’ai demandé un relevé pour savoir ce qu’il nous reste à payer il est indique 223000 CHF au taux de 1.12 soit 199000 euros. moi quand je fais le calcul je ne tombe pas sur ça.

donc si la banque me fait sa proposition de prêt en euros sur 25 ans à 2.10% vaut mieux que je refuse? ils ne pourront rien faire contre nous si nous continuons à payer correctement les échéances?

223’000 / 1.12 = 199’107 c’est quasiment bon.

Si elle veut vous forcer à changer (car mal à l’aise avec l’idée du prêt qui n’est pas dans la devise de vos revenus) c’est à elle de faire une proposition intéressante.
Mais en l’état je ne vois pas comment elle pourrait vous contraindre à changer de financement alors que vous faites face à vos échéances ! Vous avez signé un contrat que je sache.

oui désolée Polo… je m’excuse…
pour le calcul je le faisais à l’envers je multipliais par 0.88…

en tout cas un grand merci à tous. Mon problème n’est pas résolu je suis obligée de rester dans une maison ne convenant plus à mes soucis de santé ni à notre famille mais j’ai eu beaucoup d’explications et je vous en remercie. vraiment merci.

1 « J'aime »

Un sujet similaire :

Notez la réponse de @jpm qui indique que selon certains contrats, la banque pourrait vous proposer, voire imposer de passer en euros, j’ignorai cela!
Moralité : ressortez votre contrat de prêt et épluchez-le (bon courage).

Est-il possible de déplacer le sujet de chfperdu dans une autre section du forum ? Le problème n’étant pas lié au LIBOR négatif.

1 « J'aime »

Pas de problème, il faut s’entraider !

Vu les prix completement delirants de l’immobilier en zone tendues en France (frontiere Suisse incluse), a mon avis vous pouvez devenir bailleur, louer votre maison a la frontaliere, et vous installer dans la creuse / lozere dans un petit appartement en location pour un loyer ridiculement faible.

Vu le nombre de francais pret a tous les sacrifices pour trouver un job en Suisse, a mon avis vous trouverez bien un locataire pour rembourser votre pret a votre place, et meme faire du benef.

Entre les allocations pour adulte handicape, et les loyers qui vont rentrer, vous pourrez probablement meme mettre de l’argent de cote, et garder une rente tres confortable pour la retraite.

1 « J'aime »

parce que vous pensez que les tarifs d’achat ne seront pas delirants aussi ?

la rentabilité locative ne dépend pas du prix d’achat, c’est bien plus nuancé que cela.

j’ai rencontré des rentabilites fortes dans des coins presque perdu, mais le risque est aussi latent, en cas de perte du locataire, des fois on rame pour en trouver un autre.

ou pire comme mon kine, qui loue un appart de plain pied dans le centre d’un gros village a des personnes agees. une fois la locataire est decedee (89 ans), et la rumeur s’est repandue dans le village que l’appartement portait malheur…

ben …il a ramé pour retrouver un locataire, cela parait fou mais l’immobilier locatif n’est pas un long fleuve tranquille…

Avez-vous pensé à débloquer les fonds de votre ex-2ème pilier Suisse ou 3ème pilier Suisse ? Si l’un d’entre vous n’est pas prêt à retourner travailler en Suisse, et que vous ne disposez pas d’épargne libellé en CHF, je ne peux que vous encouragez à renégocier votre prêt. Il est aussi Primordial dans ce type de prêt de regarder à chaque changement de taux, le nouvel échéancier et en particulier le montant des 60 dernières mensualités qui peuvent donner des sueurs froides en cas de remonté des taux (ce qui ne doit pas être le cas, à priori entre 2011 et 2017).