Expatriation de Suisse vers la France (travail en Suisse) - 2 ans après

Bonjour,

Je suis parti de Suisse pour devenir résident permanent en France, le 14 février 2017 (voir mon précédent post "nous sommes partis de Suisse vers la France )
Deux ans après, voici les petites nouvelles.

  1. Nous n’avons absolument pas senti de différence entre « vivre » en Suisse ou en France.
  2. Niveau économique, la vie est beaucoup plus facile en France (même si les taxes y pleuvent) avec un petit salaire Suisse.
    Là où ça dérape carrément, c’est au niveau administratif :slight_smile:

Exemple :

24 mois après notre arrivée, je n’ai toujours pas reçu mon permis français… J’ai ce jour, une attestation de dépôt de permis (j’ai du rendre mon permis suisse) qui expire le 01 mars 2019… et malgré mes démarches : PAS de réponses!

Si vous êtes indépendant et que vous passez par l’URSSAF, ça peut très vite devenir une grosse galère… administrativement. Aucune personne ne gère votre dossier, ils sont 150 à le faire et à ne pas se comprendre entre eux…

Les taxes poubelles viennent un peu comme elles veulent… Vous les payez deux fois par an (60 euros), mais vous ne savez pas quand… ça peut être une fois en janvier et juillet, puis en mars et septembre… (du vécu)

La taxe d’assainissement à coûté 172 euros et l’eau 156 euros

Le prélèvement à la source s’est bien passé. Ils ne prennent que 40 ou 50 euros en trop chaque mois… Pas de quoi sortir la grosse louche… encore…

L’électricité est surtaxée. Vous payez 480 euros de taxes sur 2000 euros par an (chauffage au sol).

Niveau CMU, alors qu’ils nous ont dit 2 fois au téléphone que nous ne devrions rien payer avant 2019… (parce que je voulais mettre de l’argent de côté)… il est fort probable que nous devions payer quelques milliers d’euros d’arrièrés… depuis le jour de notre déménagement jusqu’à maintenant… de nouveau, c’est plus que de l’incompétence, c’est carrément de la malveillance!

Bref, sinon l’administration (tous les postes)… la France est une belle destination.

2 « J'aime »

Ce cauchemar administratif et des impôts en France vous n’êtes pas le seul a le vivre en France. Regardez cet article.

«Adieu la France, bonjour Lausanne!»
ECLAIRAGE08.04.2015 - 08:31Rédigé par Charaf Abdessemed

  • Attiré par le rêve de l’accession à la propriété, un Lausannois s’est établi à Thonon.
  • Quatre ans après, il revend son appartement et plie bagages, pour se réinstaller en Suisse.
  • Témoignage emblématique d’une désillusion partagée par de plus en plus de compatriotes déçus par le rêve français.

«Vous pouvez l’écrire, car le mot n’est pas trop fort. Je suis traumatisé par cette expérience et j’en ai ras-le-bol. Je jette l’éponge et je suis content de rentrer chez moi!»

L’objet du traumatisme de Jean-François*, ce cadre lausannois âgé d’une cinquantaine d’années? Une expérience de vie en France voisine. Comme bien des Suisses, attirés par la perspective de la propriété immobilière, utopique pour la plupart des gens ici, il s’est décidé à franchir le pas il y a un peu plus de quatre ans.

En un tournemain, salaire suisse oblige, l’affaire est dans le sac, le logement trouvé, le crédit bancaire plié et voilà Jean-François, heureux propriétaire, plongé dans la vie du frontalier, rejoignant tous les jours son lieu de travail à Lausanne.

Quatre ans après, c’est la désillusion! Le logement est illico presto revendu, et le voilà qui se réinstalle à Lausanne, en Suisse, «pays qu’il n’aurait jamais dû quitter», peut-on même lire sur son mur facebook.

Désillusions

Combien sont-ils, comme lui, à avoir subi les désillusions de l’expatriation en France et à reprendre le chemin de la mère patrie? Difficile de dire si le cas de Jean-François est isolé, ou s’il représente une véritable tendance, car aucune statistique ciblée sur ce phénomène n’est disponible (lire encadré).

«Nous n’avons pas de chiffres, mais c’est vrai, nous avons pas mal d’échos de Suisses qui quittent la France pour se réinstaller en territoire helvétique», explique Laurence Coudière, chargée des relations presse au Groupement Transfrontalier Européen, l’association des transfrontaliers franco-suisses.

Comment dans ce cas expliquer que l’on puisse passer, en quelques années à peine, de l’ivresse de l’accession à la propriété à un véritable «traumatisme»?

Plusieurs éléments expliquent ce phénomène, et en premier lieu le facteur financier. «J’ai fait mes comptes, explique Jean-François. Aussi fou que cela puisse paraître, vivre en Suisse, même en y étant locataire, me revient désormais moins cher que vivre en France».

Et pour cause: en déficit budgétaire, le gouvernement français cherche l’argent là où il se trouve. Quitte par exemple à taxer sur la succession les biens détenus en Suisse par des Suisses résidant… en France. Quitte à imposer aux résidants en territoire français d’émarger désormais à la sécurité sociale française, les privant de soins en Suisse.

Mal-être français

«C’est évident observe Laurence Coudière, successions et refus de la LaMal, même si notre groupement a pu négocier une exception pour ceux qui travaillent en Suisse, ont pu faire peur et pèsent lourd dans une décision de retour».

Et ce n’est pas tout. En crise, la France fait aussi sentir son mal-être sur les expatriés suisses. «En fait, je ne reconnais plus la France où j’avais pourtant vécu il y a plusieurs décennies, déplore Jean-François. L’administration est d’une lourdeur et d’une bureaucratie incroyables. La sécurité sociale, par exemple, a perdu mon dossier. Et puis, il faut compter plusieurs mois d’attente pour un rendez-vous médical. Aux urgences avec un enfant, vous pouvez attendre une douzaine d’heures, quand il n’y a pas de grève bien sûr. Vivre en France est franchement désécurisant, d’autant que l’environnement juridique est toujours instable, avec les lois qui y changent en permanence!»

Saturation de la CGN

Et puis, phénomène que l’on ne trouve qu’à Lausanne et pas à Genève, malgré la lourdeur des embouteillages transfrontaliers que l’on y rencontre souvent, les problèmes de transport avec la saturation de la CGN. «Les trajets deux fois par jour m’ont épuisé, raconte encore Jean-François». C’était l’horreur, je n’en pouvais plus de la désorganisation et de devoir embarquer dans des bâteaux bondés, quand je ne restais pas purement et simplement à quai. Avec tout ce que cela impliquait sur mon travail!».

Et de conclure, en évoquant un facteur symbolique, mais non négligeable. «Et puis, au fond, en plus de cette qualité de vie de plus en plus déplorable, le problème, c’est que quand on est frontalier, même Suisse établi en France, personne ne nous aime. Ni d’un côté, ni de l’autre!»

*Prénom fictif

Peu de statistiques
Rien n’est plus difficile que d’obtenir des chiffres sur les tendances observées à propos des Suisses installés en France voisine. Entre ceux qui ne se déclarent pas mais y résident effectivement, ceux qui bénéficient de la double nationalité et à ce titre non recensés comme Suisses en France, difficile de faire le compte. Dans le canton de Genève, et selon des chiffres issus de divers recoupements, ils seraient environ 20’000 Suisses à être installés de l’autre côté de la frontière.

Même flou artistique à Lausanne. Ainsi, du côté du Contrôle de l’habitant de Lausanne, on affirme ne pouvoir «ni confirmer, ni infirmer une éventuelle tendance» de retour des Suisses installés en France voisine. «Nous ne tenons pas de statistiques à ce sujet, explique le chef de service Dominique Monod. En tout cas, on n’observe pas de vagues d’arrivée dans nos bureaux». Idem chez Statistiques Vaud, le service cantonal de recherche et d’informations statistiques du canton. «Nous ne suivons évidemment pas les parcours individuels des personnes, explique la cheffe de projet Léna Pasche. Une seule chose est sûre: en 2013, la France, avec 933 arrivées, est un des premiers pays de provenance des Suisses arrivant de l’étranger et s’installant dans le canton de Vaud».

Moi je connais un couple Suisse qui après 2.5 ans en France est revenu vivre en Suisse (dans le canton de vaud), la grande désillusion).

1 « J'aime »

L’herbe, toujours plus verte ailleurs.

Mais ce n’est pas purement français. Allez vivre dans le Canton de Neuchâtel, vous ne serez pas dépaysé.

Le canton de Neuchâtel est le seul canton de Suisse dont la population décline. Le paradoxe est que c’est un des cantons qui créé le plus d’emplois (en comparaison avec la taille de sa population). Le problème c’est que c’est le canton qui a la plus forte fiscalité, du coup, les Neuchatellois déménagent juste de quelques km pour habiter dans le canton de Vaud ou de Fribourg ou de berne.
Ce phénomène était très bien expliqué dans le journal sur la rts la semaine dernière ou des villes poussent comme des champignons juste a coté du canton de Neuch comme par exemple a Cudrefin (canton de vaud) a 1km du canton de Neuchâtel, 60% des propriétaires de maisons sont des anciens Neuchatellois.
Chaque canton en Suisse est géré comme un état, du coup il y a de très grosses différences d’un canton a l’autre. Chaque année des milliers de Genevois s’installent dans le canton de Vaud (mais pas le contraire), des milliers de Vaudois vont s’installer dans les cantons du Valais et de Fribourg (loyers, impôts, assurances maladies et logements beaucoup moins élevés, surtout pour le canton du Valais). Il y a donc 13’000 Valaisans (beaucoup sont d’anciens vaudois exilé en terre valaisanne) qui travaillent dans le canton de Vaud.
Ce fédéralisme a du bon car ça met en concurrence les cantons entre entre eux a tous les niveaux et les rend compétitifs. Neuchâtel vient d’annoncer que pour stopper l’exode des Neuchatellois vers les autres cantons ils allient fortement baisser les impôts du canton pour se rapprocher de ceux des cantons voisins…

Je pense que vous vous y êtes mal pris. Ma femme après 2 passages à la prefecture y est parvenue en moins de 3 mois au total…

Citation du jours d’ Alain Lambert (ancien ministre du Budget), en parlant des gilets jaunes

« Plutôt que la fiscalité, les français devraient se révolter contre la bureaucratie ! », selon Alain Lambert (ancien ministre du Budget)

Non, j’ai fait les choses dans les règles en recommandé avec accusé de réception. Nous sommes quelques 186.000 a être dans la galère (Français compris). Il y a des chauffeurs qui ne peuvent plus exercer leur métier… Oui, ça va jusque là!

Si vous vous révoltez, c’est encore pire… Là, on vous fait de vrais ennuis.
Mais oui, il faudrait que quelqu’un agisse…

1 « J'aime »

Peut être tenons nous le topic qui nous manque depuis la fermeture de l’autre

QU’est ce qui a fermé ?

Le topic gilet jaune adoré par plouc

1 « J'aime »

Oui, en fait il fait bon vivre en France pour gagner quelques sous par rapport à la Suisse. Ne crachons pas dans la soupe, on vit mieux avec le même salaire. Nous avons un pouvoir d’achat nettement augmenté.
Cependant, il ne faut ni tomber malade, ni avoir un ennui administratif, ni mourir, ni acheter une maison, ni tomber au chômage… bref, il faut avoir beaucoup de chance. Parce que sinon, ça peut faire très très mal.
Les produits alimentaires sont de moins bonne qualité aussi, il ne faut pas sous-estimer ce point là…
Amitiés!

1 « J'aime »

Eh bien! Merci pour l’info Rainbow! Neuchâtel est fort endettée aussi, j’ai lu…
Ah la la! Que de tracas, tout ça!

Neuchâtel est endetté a l’échelle Suisse mais ça n’a rien a voir avec ce qui se passe en France. La Suisse reste le pays industrialisé le moins endetté au monde, ils viennent d’annoncer un excédent budgétaire de 3 milliards. Taux d’endettement sur PIB est de 26.9% en Suisse a fin 2018 contre près de 100% en France (un des pays les plus endettés au monde). Au rythme ou ça va la Suisse ne devrait plus avoir de dette dans 15-20 ans. En France c’est la trajectoire contraire.

Après ça dépend de beaucoup de paramètre canton et si on habite loin du travail… Moi dans mon cas je ne dépense pas plus en habitant a Genève que quand j’étais frontalière car j’ai revendu un des 2 voitures car habite près du travail, économie en impôts (taxe d’habitation…). Et plus le salaire est élevé plus c’est rentable économiquement de vivre en Suisse.
Aussi il y a de très grosses différence entre canton. Par exemple dans le valais, les assurances maladies, les impôts sont 35-40% inférieur a Vaud et les loyers sont 50-60% inférieur a Genève et 40% inférieur a Vaud. Le coût de la vie en Valais est très bas, plus bas qu’en France voisine. C’est pour ça que beaucoup de Vaudois s’installent en Valais et travaillent dans le canton de Vaud. Je connais même un ancien frontalier a Evians qui travaille a Lausanne et qui a acheté en valais (Vouvry) a 4km d’aigle (aigle-Lausanne 25mn en train). C’est plus rapide pour lui en trajet pour aller a Lausanne (par rapprt a Evian) et coût de la vie est moins chère. Et prime sur le gâteau pas d’impôts sur les values, pas de taxe d’habitation, pas d’impôts sur les successions/donation en Valais et l’IR est bien moins élevé qu’en France et tu as le soleil valaisan. Aussi les assurances maladies sont très basses.

Pour la nourriture je te rejoins, les produits sont de meilleures qualités en Suisse.

@Titlionne: Vous prêchez à un convaincu…Voilà pourquoi le choix de la LAMal ne se pose pas…D’ailleurs je m’étonne que vous ayiez fait le choix de la CMU…Très certainement vous regrettez ce choix…A moins que j’ai raté quelque chose…
Pour le passage à la préfecture: les choses ont pu changer depuis 3 ou 4 ans…tout se fait maintenant peut être par courrier…(voilà pourquoi j’ai effacé mon précédent message)

Pour info quand je suis arrivée dans le canton de Genève, je suis allée a carouge au service des autos pour changer mon permis Français en permis de conduire Suisse, j’ai attendu 5mn, remplis un formulaire en qq mn je l’ai donné a la personne puis elle m’a dit d’aller a l’autre bureau pour payer et récupérer mon nouveau permis. J’ai eu mon permis en 20mn en tout. Incroyable. Tout est automatisé. Venant de France c’est impressionnant. WOW
Dans les autres cantons je ne sais pas si c’est aussi rapide…

Oui, en effet. En Belgique, c’est tout pareil… ça prend une demi heure si tous les papiers et photos sont en ordre.
Bref, le 01 mars, je n’ai plus de permis… pour mon travail, c’est une cause de renvoi et pour passer les frontières, ça va être …
Je croise les doigts (une fois de plus lol) pour le recevoir juste avant… sinon, je ne sais carrément pas quoi faire puisqu’ils ne répondent ni aux mails ni au tel…
Amitiés

J’aime bien ce sujet…
Puisqu’on parlait du système de santé et des raisons du retour au pays…

Suite à un déménagement avec changemeng de Canton, je suis arrivé à l’OVJ/SCAN/SAN avec une attestation d’assurance électronique, mais perimée.

Au guichet, j’ai appellé mon assureur, qui a renvoyé une nouvel attestation après 3 mn.

Et j’ai eu mes plaques et ma carte 30 secondes après.

Faut admettre que les administrations qui marchent, c’est bien.