Envie de quitter la suisse

Je suis un frontalier qui vient de loin, de Toulouse. Au delà de l’aspect financier qui a forcément joué dans la balance (il faut être honnête), c’est aussi un projet de vie qui nous a poussé à venir nous installer dans cette belle region avec ma femme et nos 2 enfants. Mon employeur travaille pour de nombreux grands comptes sur des projets d’envergure internationale, j’y ai vu une bonne opportunité pour ma carrière et les évolutions y sont nombreuses, et je n’en pense pas me faire exploiter niveau salaire.

Etant dans l’ouest de la France, je peux témoigner. Le salaire certes est une motivation mais il n’y a pas que cela. Du fait du droit du travail suisse, j’ai pu etre embauché en tant que directeur de site pour mon entreprise actuelle a l’age de 34 ans, (par le fait que je puisse etre licencié si ca ne va pas, sans autre en suisse). En France je n’aurai jamais pu trouver un tel job.
En Suisse, il y a des opportunites et on laisse la chance aux gens plus facilement qu’en France selon moi, c’est alors une autre motivation, et pas des moindres.

J’ai depuis accès à tous les documents de mon recrutement et j’ai pu voir que des suisses se sont présentés, mais pas tant que cela, et aussi des étrangers. A prioir, javais les meilleures compétences et feedback pour ce job. Un employeur n’a donc pas à s’en empêcher.

Et il n’y a pas eu de dumping salarial :slight_smile:

1 « J'aime »

Cela dit, nous la vie en Suisse ne nous a pas plu et m’a femme n’a pas accroché du tout lors des qq voyages sur place (elle s’est sentie rejetée, étrangère). Faut dire que le jura bernois c’est pas facile :slight_smile:

Donc on habite tjrs dans l’ouest de la france et je fais mon affaire des transports, c’est un choix de vie.

Aucun regret. Job de ma vie.

Bonjour,

Très bon argumentation de Alain68.
Dans la région genevoise, il n’y a pas ce problème de la barrière de langue.

Pour compléter certaines informations précises données plus haut :

  • En 1968-1969, la population du département de la Haute-Savoie était d’environ 540’000 habitants
  • En 2017, nous en sommes à plus d’un million !
  • Toujours à titre de comparaison :
    - En 1967 : 1 CHF s’échangeait contre 1,15 FF (soit environ 0,20 € !)
    - En 2018 : 1 CHF s’échange contre 0,91 €
    En 50 ans la monnaie française a vu la valeur de sa monnaie divisé par 4,5 !
  • Comment voulez-vous qu’un jeune (mon petit-fils en l’occurence) qui reçoit un salaire français net d’environ 2’100 € puisse acheter un petit terrain dont le prix est compris entre 150 et 200 € le m2 ? (le prix dans les années 1979-1980 était d’environ 80 FF (soit pour comparer 12 à 14 €).

Ne pas perdre de vue qu’il y a eu des périodes de reflux !
Dans les années 1975-1980 (si j’ai bonne mémoire) vous pouviez obtenir un appartement dans la zone frontalière avec 2 à 3 mois de loyer gratuit ! car de nombreux appartements étaient vides.

Côté salaires suisses, cela est évident qu’il y a un nivellement vers le bas.
Pour mon dernier emploi (j’ai été « arrêté » en 1997 pour cause de rachat par un très gros concurrent), j’avais un salaire annuel de 140 K CHF comme ingénieur grand système informatique, plus repas et indemnités de véhicule !
Loin devant les salaires actuels !

1 « J'aime »

Et je suppose que vous, vous n’avez pas envie de repartir.

CQFD !

Je pense que c’est plus !

Chez nous, c’est plus proche des 250 Euros. Mais les non-frontaliers ne se plaignent pas trop de la flambée des prix, certains ayant des terrains à vendre !
Et le prix est bel et bien fixé par le vendeur.

+1 c’est bien le vendeur qui decide de son prix… la faute est en partie du aux frontaliers et aux suisses qui ont les moyens
mais aussi et surtout au propriétaire qui y voit un moyen simple et rapide de se faire du blé

apres 250€ c’est proche de la frontiere.
Moi a 25min de la frontiere le prix est deja un peu plus raisonnable… J’avais payé 80 000€ un terrain de 7 ares…

ps: quand je pense que le terrain a coté de chez ma grand mere (10 ares) etait jadis a vendre a 20 000 FF
mais que personne le voulais a cette epoque, puis quand le propriétaire est décédé que ces enfants l’ont vendu (et trouvé un acheteur) pour 80 000€ !

D’accord, j’étais un peu « conservateur » lors de mes énoncés de prix car j’ai pris en exemple des prix de terrains situés à environ 20-25 kms de la frontière et un peu en altitude.

Pour la promotion, c’est vrai que la Suisse offrait et offre encore des opportunités en s’appuyant plus sur l’expérience des personnes que sur les diplômes.

Perso, j’avais commencé à 19 ans dans une entreprise genevoise de 1’200 employés, comme simple aide-comptable pour me retrouver 6 mois plus tard responsable des prix de revient car la personne qui occupait ce poste partait en retraite ! Puis, grâce aux cours du soir du technicum, j’ai bifurqué vers l’informatique, réembauché sans problème après mes 15 mois de service militaire en France.
Bon, j’arrrête là avec la nostagie…

J’aime à croire que oui…
C’est un peu devenu la course à la ville frontalière qui aura le plus grand supermarché, le plus grand magasin de sport ou d’ameublemen ou d’électroméanger/HiFi, le plus grand lotissement pour accueillir encore plus de frontaliers afin que le serpent se morde toujours plus la queue.
Est-ce qu’on a vraiment besoin d’avoir tout ça…?

Nos parents frontaliers allaient à l’épicerie, à la boucherie ou chez le paysan du coin, et tout le monde se portaient bien, et l’économie locale n’était pas plus mauvaise.
Mais bon on rentre dans un autre débat… :sweat_smile:

2 « J'aime »

ne pas oublier les gens qui sont alles voir popol emploi et obligés de s’expatrier merci

vous confondez mondialisation et hyper consomation et frontalier
le meme genre de chose se produit aussi dans des villes/region non frontaliere

A Dannemarie, vill-e-age pas ouf nous sommes à 10k€ l are…
C’est la faute à personne, c’est l’offre et la demande.
Les vendeurs n’ont pas augmentés du jour au lendemain. Les acheteurs ne sont pas arrivés non plus comme ça. L’acheteur sera un jour vendeur et inversement.

C’est comme ça que l’économie fonctionne. Mais c’est Claire que lorsqu’on est pas frontalier, devoir payer sa maison 100k de + ça fou les boules… mais bon… c’est un investissement.

Dans le pays de Gex on est sur du 3% d’augmentation par an…je pensais pas que c’était autant.
ça construit des logements à tout va, mais les infrastructure ne suivent pas.
Il faudrait aussi nuancer l’effet « sauterelles », et garder à l’esprit que beaucoup de Suisse viennent en France car il n’y as assez de logements côté Suisse

https://www.ge.ch/statistique/tel/publications/2017/hors.../ost/synthese_2017.pdf

1 « J'aime »

Ce n’est pas bien cher !

Mais bon, au moins il y a de l’ambiance grâce à vos silhouettes !

c’est drole de toujours trouver que les mentalités ont changer par rapport au milliers de frontaliers venus travailler en suisse mais c’est oublie egalement les dizaines de milliers de resident suisse venus grossir les villes comme lausanne geneve ou bale regarder la demographie suisse et vous verrez que cela ne concerne pas que les frontaliers, donc pour la degradation de la mentalité lié au frontalier faudra repasser…

Quel rapport avec moi ?

Des Suisses, des Allemands.
Dans mon quartier, ils étaient effectivement nombreux il y a 10 ans. La dernière famille est partie il y a peu…

mon commentaire est General, on contribue tous à l’augmentation des prix, à l’augmentation des commerces, la region est dynamique et prospere et c’est une bonne chose, avec un chf à 1.14 la realité c’est qu’il n y pas d’equivalent en terme de pouvoir d’achat ,si je me compare aujourd’hui avec quand je vivais dans ma ville de 100000 habitants il n y a pas photo, je ne compte plus au supermarché, je pars en vacances plusieurs fois par an etc… il y a des inconvenients mais on ne peux pas tout avoir…
je precise que mon commentaire est valable pour un emploi qualifié, la reflexion est beaucoup moins vrai pour les metiers peu qualifié car la part du logement et des transport bouffe une grande partie du benefice

3 « J'aime »

il doit aussi y avoir des frontaliers a dannemarie, mais je pense qu’ils sont en minorité…

Merci @Fafa pour ton commentaire : Il faudrait aussi nuancer l’effet « sauterelles », et garder à l’esprit que beaucoup de Suisse viennent en France car il n’y as assez de logements côté Suisse

Habitant aussi le Pays de Gex, je n’ai pas les stats exactes mais il me semble qu’il y a un % de suisses habitants en France assez élevé car le bassin genevois est hors de prix. Je vous conseille cet article récent du 4 septembre : https://www.letemps.ch/economie/limmobilier-genevois-createur-bouchons-dexiles

1 « J'aime »

L’offre et la demande : c’est la base. Acheteur ET vendeur fixent le prix.

1 « J'aime »

(Désolé de déterrer le sujet…)

Bonjour @verlibe,

Qu’en est-il de votre projet de partir ? Avez-vous franchit le pas ?

De notre coté on se pose aussi la question de bouger.
Pollution, mentalité, argent, stress… Tout cela devient malsain, et doucement nous voyons plus d’inconvénient que d’avantage à rester, surtout à long terme pour les enfants.

Preneur d’avis constructif et de témoignage…