Envie de quitter la suisse

Verlibe, je me suis posé la même question que toi il y a quelques mois.
La balance a vite penchée en faveur de l’équilibre familial plutôt que du porte-monnaie.
Du coup je termine mon contrat en Suisse le 31 octobre.

J’avais posé ma démission sur un coup de tête, mais avec du recul je regrette pas…
Les prix de l’immobilier et plus globalement le coup de la vie en général, c’est devenu complètement fou. Quand on rajoute le prix du carburant, le cout de l’entretien automobile, la CMU pour ceux qui ont fait ce choix, les impôts divers et variés…
Au final je gagne guère plus que mes copains de fac qui sont restés en France à la fin de nos études…

Et comme toi, j’appréhendais chaque année la saison hivernale avec tous les désagréments que ça implique (je pars à 5h45 en temps normal, quand il faut prévoir 10 min supplémentaire pour déneiger + 15min de trajet en plus car ça roule moins vite et/ou à cause des accidents quotidiens… Et je rentre à 21h passées en temps normal!).
Et pourtant je suis né et j’ai grandi dans ce climat!!! :sweat_smile:

Donc pour moi, c’est retour en France, à la campagne, dans un coin où je peux acheter une vilel de luxe pour le prix de mon pavillon à la frontière, où ma taxe foncière, mon marché de fruits et légumes, et mes temps de trajets seront divisés par 10 (j’exagère).
J’ai quelques économies qui me laisse le temps de trouver un job d’appoint avant de lancer ma propre affaire.

J’espère que vous trouverez une issue favorable.

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ça fait quand même un peu légende urbaine, ce renoncement, car vous pourrez seulement renoncer si vous êtes encore actif en Suisse au moment de prendre la retraite, donc ça concerne peu de gens au final…( le retraite ouvre le droit d’option, mais pour ceux qui sont frontaliers actifs uniquement ).

Si entre temps vous êtes retournés en France avant l’âge de la retraite, ( emploi en France, chômage, ASS ), vous ne pourrez pas renoncer à votre retraite Française.

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Après il ne faut pas se faire d’ illusion les vaches à lait existent en France aussi.
Mon problème surtout c’est la reconversion
Horloger de formation : on ne m’ attend sûrement pas en France !:grin:
Donc je cherche ce que j’aimerais faire …

Même pas du côté de Pontarlier?

Besancon n’est pas sensé être une ville microtechnique ?

Je crois que « censée » est le bon mot.
Il y a 30 ans, la formation y était performante et l’industrie florissante.
Je ne suis pas sûr que ce soit encore le cas.

Peut-être encore chez Maty?

Ho les entreprises chaux-de-fonnières s’arrachnet les horlogers sortant des écoles françaises.

Corolaire : les suisses ont de la peine à trouver du travail, et en France les entreprises actives dans le secteur peine à embaucher.

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Je confirme : sur Pontarlier et Besançon vous trouverez un travail dans la semaine (sans beaucoup exagérer) et avec de bonnes conditions car les entreprises française n’arrivent plus à retenir les horlogers diplômés de franchir la frontière.

Bonjour,

je suis savoisien (et pas savoyard, banlieusard, salopard…) j’ai commencé à travailler en Suisse en 1967, nous étions alors environ 8’000 frontaliers pour le cxanton de Genève. Il y a toujours eu une bonne ambiance entre les suisses et les frontaliers. J 'habite toujours en zone frontalière car toute ma famille y réside.
Aujourd’hui, ce sont plus de 70’000 frontaliers originaires de toutes les régions de France, venus pour un seul motif : le fric !
Les loyers sont chers, l’immobilier est hors de prix, circulation difficile, mentalité franchouillarde (les 35 heures, la sécu, le syndicat) prennent les suisses pour des arriérés, etc…
Alors si tous les fontaliers venus d’ailleurs retournent dans leur région, ce n’est pas moi qui vais me plaindre.

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Bonjour
Oui, c’est sûr votre intervention était nécessaire !

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Jusqu’à preuve du contraire vous faites partie des 70 000 frontaliers.
Vous êtes autant en cause dans la flambée de l immo ou la circulation difficile.
Je ne vois pas pourquoi les autres ne pourraient pas en profiter sous prétexte que vous étiez en premier.

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Sans vouloir prendre la défense du Savoisien…s’il a commencé à bosser en 67, il doit surement être à la retraite et subir de plein fouet la flambée des prix et autre embarras occasionné par l’afflux de « sauterelles » toujours pour faire honneur à @plouc68300 .

Tu as raison. Mais on peut aussi comprendre que de voir son environnement autant changer en aussi peu de temps, par seul motif de vouloir faire du fric, peut dérouter.
Mais bon y’a de l’incivilité partout même chez les natifs de la zone.

Au fur et à mesure de la lecture des différents Posts, quelque chose m’a sauté aux yeux : toutes ces envies de retour en arrière vennaient de ce que certains ont appelé les sauterelles ! Ne le prenez pas mal, le terme ne vient pas de moi et je n’invente rien, c’est écrit plus haut.

Je pense que vous avez mal compris. Travaillac ne mettait nullement en avant le fait d’avoir été parmi les premiers, mais d’être réellement frontalier, càd avoir grandi tout prèt de la Suisse et donc de considérer les suisses comme ses voisins historiques, ce qui change beaucoup. Il utilise d’ailleurs le mot Savoisien, ce qui est déjà symbolique.
Rapidement après mon arrivée en Suisse je me suis dit que je ne ferai plus jamais marche arrière. Bien entendu, personne ne sait de quoi demain sera fait.

Mais là aussi, 2 aspects sont à prendre en compte :

  1. en Suisse germanophone, la barrière de la langue réduit considérablement le nombre de « sauterelles » (encore pardon pour le terme), donc aucun conflit lié aux envies de 35h, à la CéGéTé qui manque tant à certains etc…
  2. Comme Travaillac, le matin je ne passe pas de frontière, je vais juste au boulot, là, juste à côté.

Et je terminerai par l’aspect financier. Les candidats au retour ont senti l’odeur de l’argent, mais au final vous nous parlez d’une différence somme toute minime. Si à celà vous ajoutez que les « frontaliers » venus de tous coins de France acceptent d’être sous-payés, créant ainsi des conflits et ne profitant pas totalement de la manne financière, alors la boucle est bouclée.

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Ce qui veut dire qu’il est plus légitime qu’un autre pour y travailler ?

Absolument pas, ce n’est pas ce que j’ai dit.

Par contre, le fait d’avoir grandi ensemble fait que les mentalités sont plus proches et que la persone n’est pas vue comme un étranger. L’acceptation est beaucoup plus facile.
Je ne me souviens pas d’avoir entendu un Suisse utiliser le mot frontalier en ce qui me concerne.

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OK. De votre part je ne comprenais pas.

Je comprends aussi bien l’envie de partir que de venir.
Dans le Genevois, l’accès au soins, les temps de trajet et le coût de la vie en général n’en fait un pas un endroit rêver pour élever des gosses.

Pour ma part j’aime mon taf et la mentalité au travail et les activités de plein air (ski, nage en eau libre, trail etc…) donc je ne peux rêver meilleur cadre de vie.

Après je ne suis pas venu bosser dans le coin pour la gloire non plus.

A t on des statistiques sur le nombre de frontaliers venant des départements limitrophes et les autres?
J’ai du mal à croire qu’il y en ait autant que ça.

C’est aussi la Suisse qui cherche les problèmes en ce moment. De plus en plus de chasseurs de têtes vont ratisser loin de la Suisse pour proposer des salaires suisses de misère mais super intéressant pour un français Lambda.

Venez donc dans le Jura il n’y a pas encore ces problèmes d immo et de bouchons :slight_smile:

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texte en gras[quote=« Will, post:38, topic:8373 »]
des statistiques sur le nombre de frontaliers venant des départements limitrophes et les autres?
[/quote]

Pas a ma connaissance, mais de fortes indications

Ex. Annemasse de 28’500 habitants en 2006 a 35’200 en 2015

Ex. St Julien en G, +32% d’habitants entre 1999 et 2012 de 9’100 a 12’100.
Et on en rajoute une louche puisquel’insee a recense plus de 14’000 habitants en 2015, et ca a encore beaucoup construit après

http://www.linternaute.com/ville/saint-julien-en-genevois/ville-74243/demographie

sauf que le francais lambda, a moins d’etre completement idiot ne restera jamais toute sa vie avec un tel salaire…

Il discutera avec d’autres personnes (dans les transport en commun, avec des collegues ou simplement des amis qu’il se fera dans la région) et se rendra alors rapidement compte qu’il est exploité et changera rapidement de travail

OU il envisagera doucement un retour en france car le reste a vivre n’est pas si interessant que ca (si vraiment le salaire est ridicule)

Maintenant je tiens à rassurer travaillac. Ce soucis ne concerne pas seulement les zones frontalieres avec la suisse.
Ma région natale (sarreguemines) a aussi vu le prix de l’immobilier flamber…
Sur place les non frontaliers mettent aussi la faute aux frontaliers, mais ceci est plus une jalousie qu’autre chose. Les non frontaliers sont principalement des gens qui ont refusé d’apprendre l’allemand, ou qui viennent un peu d’ailleurs…
Car oui bosser en allemagne sans parler allemand est simplement impossible.

Certes c’est vrai que le frontalier gagne plus, c’est vrai aussi que pas mal d’allemands ont acheté des maisons en france ce qui a forcement aussi contribuer a l’augmentation des prix de l’immobilier.

Neanmoins si j’enleve la mane finaciere qui vient d’allemagne, alors ma région natale est bien pauvre.

Ici aussi, j’ai deja pu entendre des gens se plaindre de frontaliers qui sont responsable de la hausse des prix, je peux comprendre. Mais l’immobilier flambe partout ou le travail paie bien. Puis je me demande si les regions frontaliere se porterai mieux sans frontalier :confused: J’ai comme un doute quand je vois le peu d’entreprises qui paie bien en france…

De plus avec des jobs en France dont les salaires n’evoluent pas beaucoup, mais certains prix qui flambe (gaz, electricité, essence, fruits, legumes ) je ne suis pas étonné que les plus courageux partent et tentent leur vie ailleurs.
Le seul soucis est que ces gens sont parfois pas au courrant des salaires normaux et en acceptant des salaires ridicule foutent litéralement la merde…

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