L'argument devient fatigant et a été démonté plusieurs fois. On ne parle pas de boursicotage mais d'emprunts immobiliers. A l'époque AUCUNE banque frontalière ne proposait de prêts en CHF à taux fixe ou à taux capé.
Le frontalier avait le choix entre prendre un risque de change en empruntant en EUR ou un risque de taux en empruntant en CHF. Pour avoir fait de nombreuses simulations, le risque de change était de loin le plus important en cas de baisse du CHF et il était donc préférable d'emprunter en CHF.
PERSONNE n'a jamais envisagé, surtout pas en 2007-2008 que l'EUR s'effondrerait pour atteindre la quasi-parité avec le CHF. De ce fait, les emprunteurs n'ont JAMAIS été alertés par les banques sur le risque de negative-equity en cas de revente.
Cet alignement des planètes n'était pas prévisible par les emprunteurs qui ne sont pas des traders ni des investisseurs professionnels. C'était aux banques de les mettre en garde contre les différents risques. Pour avoir emprunté en 2007 sur le Libor 3 mois je peux affirmer qu'aucune des banques que j'ai démarchées ne m'a alerté sur le risque de change ni sur le risque de taux. Elle se sont contenté de me faire des offres commerciales et c'est moi qui ai effectué des simulations sur Excel.
Plaider le défaut de conseil est tout sauf aberrant. Les banques ont failli à tous leurs devoir pour attirer la très rentable clientèle frontalière en faisant des propositions alléchantes sur les prêts immobiliers.