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AFP, publié le jeudi 29 mars 2018 à 09h22
La Suisse fait partie des pays les plus actifs dans le domaine des cryptomonnaies, des levées de fonds pour les monnaies virtuelles et de la technologie dite du blockchain, à la base de ces nouvelles devises.
Les habitants de Zurich peuvent venir crĂ©diter leur compte en bitcoin dans quelques distributeurs automatiques installĂ©s Ă travers la ville, le premier projet pilote datant de quatre ans dĂ©jĂ . Et les chemins de fer fĂ©dĂ©raux proposent depuis fin 2016 dâacheter des bitcoins dans pas moins de 1.000 bornes Ă billets.
Zoug, un canton du centre de la Suisse connu pour sa fiscalitĂ© favorable aux entreprises, est pour sa part le lieu de naissance de lâether, une unitĂ© de compte virtuelle considĂ©rĂ©e comme lâune des principales concurrentes du bitcoin. Le canton sâest dâailleurs vu attribuer le surnom de « Crypto-Valley », en raison de lâimplantation de nombreuses start-up et sociĂ©tĂ©s actives dans ce secteur.
Un peu partout, les initiatives se multiplient.
En 2016, la ville de Zoug a proposĂ© de payer certains services et frais administratifs en bitcoin. A terme, lâidĂ©e serait de pouvoir Ă©galement payer ses impĂŽts en bitcoin, comme cela se fait dĂ©jĂ pour certains dâentre eux Ă Chiasso, prĂšs de lâItalie.
Sur les six plus grandes levĂ©es de fonds en cryptomonnaies (ICO) rĂ©alisĂ©es en 2017, quatre ont eu lieu en Suisse, a chiffrĂ© mardi la Finma, lâautoritĂ© de surveillance des marchĂ©s.
Cet organisme a publiĂ© en fĂ©vrier un guide pratique visant Ă dĂ©terminer comment le droit rĂ©gissant les marchĂ©s financiers, notamment concernant le blanchiment dâargent et le financement du terrorisme, doit sâappliquer Ă ce secteur encore difficile Ă apprĂ©hender en raison de lâextrĂȘme diversitĂ© des levĂ©es de fonds et de lâabsence de jurisprudence.
Les banques suisses ont Ă©tĂ© parmi les premiĂšres Ă se lancer dans les cryptomonnaies, Ă lâimage de Vontobel qui a Ă©mis le premier produit structurĂ© sur le bitcoin, un certificat de participation cotĂ© en Bourse (tracker), qui permet de participer aux mouvements sur la monnaie virtuelle sans avoir Ă lâacheter directement.
Falcon Private Bank a elle proposĂ© des services de gestion dâactifs en bitcoin, ether et litecoin tandis que Swissquote, le prestataire de services financiers en ligne, a lancĂ© une offre de nĂ©goce dans cinq monnaies virtuelles.
Des initiatives, qui si elles ont fait couler beaucoup dâencre, restent encore plutĂŽt isolĂ©es.
Si elles gardent un oeil attentif sur la technologie du blockchain, UBS et Credit Suisse, les deux plus grandes banques du pays, se sont elles tenues Ă distance des monnaies virtuelles.
« En tant que banque, nous avons dĂ©libĂ©rĂ©ment mis en garde contre ce produit », a dĂ©clarĂ© rĂ©cemment Axel Weber, prĂ©sident dâUBS et ancien prĂ©sident de la Banque centrale allemande, dans les colonnes du quotidien zurichois NZZ, estimant que la valeur du bitcoin nâĂ©tait pas durable